Dans l’enseignement, les syndicats s’interrogent avant tout sur la faisabilité des mesures

S’ils saluent la place laissée à la consultation en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), les syndicats s’interrogent néanmoins sur la faisabilité des mesures annoncées vendredi soir par la Conseil national de sécurité en matière d’enseignement, avec notamment la reprise des cours, partielle et sous conditions, le 18 mai. Une réunion entre les acteurs du secteur et la ministre de l’Enseignement obligatoire en FWB doit démarrer à 11h00 ce samedi.

“Les discussions s’annoncent acharnées”, a déjà averti Joseph Thonon, responsable de la CGSP Enseignement.

“Contrairement à son homologue flamand, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet, n’est pas rentré dans les détails de cette reprise des cours, laissant la place à la concertation pour son organisation. Mais nous connaissons l’état des écoles en FWB et nous avons de grandes craintes en ce qui concerne la faisabilité des mesures annoncées”, a-t-il ajouté.

Des craintes partagées par son homologue de la CSC. “Une reprise des cours à trop large échelle sera compliquée en termes d’organisation. Il y a 700.000 jeunes scolarisés en primaire et en secondaire en FWB. Si seuls 150.000 d’entre eux rentraient, par groupe de 10, il faudrait déjà 15.000 locaux. Est-ce réaliste? “, s’est ainsi interrogé Roland Lahaye.

“Notre objectif devrait être avant tout de recréer du lien et de la confiance entre l’école, les enfants et leurs parents. Dans ce cadre, nous devons oser reprendre les cours à une échelle plus réduite, pour le public qui en a le plus besoin”, a-t-il encore estimé.

Le responsable du syndicat chrétien s’est enfin félicité que le Conseil national de sécurité ait pu aboutir à une “date fédérale” pour cette rentrée partielle “tout en laissant les communautés décider de son organisation”.

Partager l'article

25 avril 2020 - 11h00