Daniel Bacquelaine n'a "pas de plan global, si ce n'est un budget"
La secrétaire générale de la CSC Marie-Hélène Ska s’exprime de manière critique mardi dans les pages de La Libre Belgique et la Dernière Heure, s’inquiétant d’un ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, qui “avance bille en tête sur une série de dossiers (prise en compte des premières années de la carrière et pas des meilleures années; réduction des assimilations…) sans avoir de plan global, si ce n’est un budget à ne pas dépasser.” Or, “pour réformer un système de pension, (…) il faut de la prévisibilité”, prévient-elle. “Je n’ai pas de problème avec une pension à points, à pois, à carottes ou à tout ce qu’on veut. Ce qui m’importe, c’est la valeur du point, ce que le pensionné va toucher. Est-ce que ce montant sera stable? Est-ce qu’il aura un lien avec la carrière? Ce sont nos conditions. Sinon, on se retrouvera comme en Allemagne, le soi-disant pays du miracle européen, où un million de pensionnés doivent travailler pour vivre. C’est indigne d’une société développée en 2017. Et cela va empirer, vu le nombre de jobs à 4 euros de l’heure, sur lesquels il n’y a pas de cotisations de pensions”, estime la secrétaire générale du syndicat chrétien, qui rappelle que “le niveau de nos pensions est déjà parmi les plus bas d’Europe.”
Tout en promettant que son syndicat continuera de placer “la concertation” avant les grèves, elle regrette que même ces dernières ne soient désormais “pas entendues par le gouvernement.”