Crise politique francophone – R. Vervoort, seul ministre-président francophone au défilé: plus qu'un symbole

Contrairement aux ministres-présidents socialistes wallon et de la fédération Wallonie-Bruxelles Paul Magnette et Rudy Demotte, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) était présent vendredi au défilé du 21 juillet, représentant un gouvernement nettement moins proche d’un changement de cap que les exécutifs wallon et de la fédération.
En dépit de sa tentative, samedi dernier, de convaincre DéFI de son souhait d’en finir avec la composante socialiste de la majorité actuelle à la Région-capitale, la ministre cdH Céline Fremault a encore pris part à la dernière réunion de l’exécutif bruxellois avant les vacances.
DéFI ne l’a pas suivie, au sein de la commission d’enquête Samusocial, dans son interprétation de la présence de représentants des seuls ministres socialistes Vervoort et Smet à un séminaire de l’asbl en février dernier, comme le signe d’une collusion entre mandataires socialistes à la tête du Samusocial et l’aile socialiste du gouvernement régional. Le témoignage d’Yvan Mayeur, mercredi a plutôt démontré que les relations étaient par moments à couteaux tirés entre le Samusocial et les responsables politique régionaux, y compris socialistes.
DéFI, deuxième en nombre de sièges dans la majorité au parlement régional, veut avant tout une solide avancée sur le plan de la gouvernance, que le PS semble disposer à concrétiser, tout comme les Verts, dans l’opposition.
Le gouvernement bruxellois est composé paritairement de ministres francophones et néerlandophones.
Son aile flamande composée de l’Open Vld, du sp.a et du CD&V n’entend pas changer de majorité avant le scrutin de 2019.
“Tu peux partir en vacances tranquille en août”, a glissé à ce propos le chef de file de l’Open Vld bruxellois, Guy Vanhengel, à un journaliste qui l’interrogeait à ce propos jeudi.
Il reste l’option, pas rejetée d’emblée par plusieurs mandataires en vue interrogés à ce sujet, d’une majorité bruxelloise amputée de son aile cdH, à la suite d’un départ spontané, voire provoqué dans quelques semaines, faute de clarification de sa part.
On ne pourrait plus parler de majorité, mais seulement sur le papier (44 sièges sur 89), car c’est sans tenir compte de l’une ou l’autre absence prolongée dans l’opposition et d’un possible positionnement au coup par coup de députés d’une opposition, elle-même multicolore.