Crise politique francophone – Quand Philippe Courard hisse Benoît Lutgen à l'affiche de la Septième compagnie

Malgré la crise et les tensions politiques qui secouent les entités francophones depuis tout juste un mois à présent, la dernière séance plénière du parlement de la Fédération avant les vacances parlementaires s’est achevée mercredi, comme de coutume, sur une note d’humour forcément inspirée cette année par la rupture entre PS et cdH. D’habitude plutôt sérieux mais peut-être inspiré par son homologue du parlement wallon, André Antoine, jamais avare d’un bon mot, le président de l’assemblée, Philippe Courard (PS), s’est livré en clôture des débats à quelques (gentilles) saillies sur l’imbroglio politique, et son initiateur, le président du cdH, Benoît Lutgen.

Le Luxembourgeois a ainsi offert à son audience différentes relectures de la crise actuelle ramenée notamment à ce slogan publicitaire: “Les métiers du bâtiment, c’est du sérieux. Electricien ne s’improvise pas. L’enseignement de promotion sociale peut vous y former”, a-t-il lancé à l’adresse du débrancheur de prise du 19 juin dernier.

Après les récents examens de fin d’année, le maître de classe Courard a aussi soumis cette équation-problème bien d’actualité en Fédération Wallonie-Bruxelles, toujours à la recherche d’une nouvelle majorité: “Si A+B+X est plus grand ou égal à (94/2)+1 (soit la majorité à atteindre au sein de l’assemblée que compte 94 députés, ndlr), et sachant que A = 30 (le nombre de députés MR, ndlr) et B = 16 (le nombre d’élus cdH), déterminez la valeur minimale de X?”.

Visiblement amateur de comédies télé, Philippe Courard a enfin résumé la situation politique actuelle à cette réplique d’anthologie de Pithivier (Jean Lefebvre) dans la 7ème Compagnie: “Si je connaissais le con qui a fait sauter le pont!”, a-t-il osé. L’analogie a suscité l’hilarité immédiate de l’assemblée, en ce compris dans la rangs MR. On a même vu quelques députés cdH applaudir…