Crise politique francophone – Le Gerfa demande de renforcer l'Ecole d'administration

Alors que MR, cdH et Ecolo doivent avaliser jeudi un accord sur la “bonne gouvernance”, le Gerfa (Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative) demande aux partis de mettre fin au “lotissement des administrations francophones”. Il faut faire de l’Ecole d’administration le point de passage obligé pour accéder à la haute fonction publique, afin que cesse la mainmise du PS et du cdH sur les administrations de la Région Wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, plaide l’organisation syndicale dans un communiqué publié mardi soir. Le Gerfa prie les partis de rendre à l’Ecole d’administration ses “compétences originaires” et donc de “démanteler les mécanismes d’évitement et de neutralisation qui ont été élaborés par le gouvernement PS-cdH de la Communauté française au cours de la présente législature”.
“Cette école doit être seule compétente pour délivrer un brevet unique, condition indispensable pour être désigné comme mandataire dans un emploi public de haut niveau”, poursuit le groupement. Ce brevet, accessible aux agents statutaires de niveau A ou 1 ou ayant six ans d’ancienneté, suppose la réussite d’un concours et d’une formation.
Seuls les fonctionnaires “brevetés” pourraient alors être désignés hauts fonctionnaires par le nouveau gouvernement, “pour un mandat limité de cinq ans, correspondant à la durée de la législature”. Il ne faudrait plus passer par le Selor: l’attribution des mandats serait limitée aux agents statutaires déjà nommés en Région wallonne et en Communauté française.
Toutes les règles transitoires qui ont permis d’assimiler certains mandats antérieurs ou formations au brevet doivent être abrogées, insiste le Gerfa.
“Depuis plusieurs dizaines d’années, les administrations wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont mises en coupe réglée et dominées par deux appareils de partis, ceux du PS et du cdH. Cette mainmise est inacceptable et accrédite l’idée, fondée par ailleurs, que les grands services publics francophones sont sous influence”, regrette le Gerfa. Pour ce dernier, la dépolitisation des cadres de la fonction publique s’impose si on veut rendre leur crédibilité aux services publics.

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11 juillet 2017 - 23h00