Crise en Catalogne – Manifestations en Catalogne pour dénoncer l’emprisonnement des dirigeants indépendantistes

Des milliers de partisans de l’indépendance ont défilé mardi dans plusieurs villes de Catalogne pour réclamer la libération des dirigeants indépendantistes, une année après l’incarcération de deux des leurs, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart. “Nous accusons l’État (espagnol) de mentir pour condamner ceux qui ont toujours défendu la paix, le dialogue et la liberté”, a lancé Marcel Mauri, le vice-président de Omnium Cultural, une organisation indépendantiste dirigée par Jordi Cuixart.
“Ces accusations sont infondées, nous devons tous descendre dans la rue. Ils n’ont pas honte”, a-t-il ajouté, lors de la manifestation organisée à Barcelone et qui avait pour mot d’ordre “Une année de honte, une année de dignité”.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs villes de Catalogne et devant les prisons où sont incarcérés les dirigeants indépendantistes.
Jordi Cuixart et Jordi Sánchez, l’ancien président de l’influente association ANC, ont été les premiers chefs file du mouvement indépendantiste à être placés en détention préventive.
Neuf dirigeants séparatistes catalans sont actuellement sous les verrous, attendant d’être jugés pour rébellion, un chef d’accusation passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 25 années d’emprisonnement. En cause, leur rôle dans la tentative de sécession de la province en 2017, sous la présidence de Carles Puigdemont. Ce dernier se trouve actuellement en Belgique où il échappe au mandat d’arrêt pour rébellion lancé contre lui par la justice espagnole.
Amnesty International a réclamé lundi la libération “immédiate” des personnalités indépendantistes. “Le maintien de cette mesure constitue une restriction excessive et disproportionnée de leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique”, a estimé l’organisation de défense des droits de l’Homme.
Le gouvernement régional catalan, présidé aujourd’hui par Quim Torra, réclame leur libération et un acquittement de la part du nouveau Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Celui ci répond qu’il s’agit d’une affaire de justice.