Crise des migrants – Vienne joue l'apaisement avec Rome

Le gouvernement autrichien, qui avait irrité l’Italie voisine en évoquant le possible déploiement de militaires à la frontière pour empêcher tout afflux de migrants, a calmé le jeu mercredi et reconnu qu’il n’y avait actuellement “aucune nécessité” de mesures exceptionnelles. “Il n’y a à ce jour aucune nécessité de mettre en place des contrôles frontaliers temporaires (…) avec l’Italie, à l’image de ce qui se fait par exemple avec la Hongrie et la Slovénie”, ont indiqué dans un communiqué commun le chancelier social-démocrate Christian Kern et son ministre de la Défense Hans Peter Doskozil.
Ce dernier avait suscité mardi l’ire de Rome en annonçant que Vienne comptait rétablir “très bientôt” les contrôles et déployer des soldats à sa frontière avec l’Italie si l’afflux de migrants ne ralentissait pas.
Le chef du gouvernement autrichien a également appelé mercredi son homologue italien “pour lever les malentendus”, a indiqué son service de presse.
Le communiqué commun des deux responsables autrichiens insiste sur la “pleine confiance” de l’Autriche dans la coopération avec les autorités italiennes pour gérer la pression migratoire à laquelle est confrontée la péninsule, où plus de 85.000 migrants ont débarqué depuis le début de l’année.
Il reconnaît également que le nombre de migrants interceptés à la frontière italo-autrichienne ces dernières semaines est stable. Selon la police régionale, il est de moins de 200 migrants par semaine.
A l’instar d’autres responsables politiques italiens, le ministre de l’Intérieur, Marco Minniti, avait vertement répliqué à Vienne mardi, assurant qu’il n’y avait “aucune situation d’urgence” à la frontière et que l’initiative du ministre de la Défense autrichien était “injustifiée”.

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05 juillet 2017 - 19h00