Crise au Venezuela – La nouvelle Constitution sera soumise à un référendum, annonce le président Maduro

La nouvelle Constitution du Venezuela que rédigera l’assemblée constituante controversée, qui doit être élue en juillet, sera soumise à un référendum consultatif, a annoncé jeudi le président Nicolas Maduro. “La nouvelle Constitution sera soumise à un référendum consultatif, pour que ce soit le peuple qui dise s’il est d’accord ou s’il n’est pas d’accord”, a déclaré M. Maduro au cours d’une réunion avec son cabinet au palais présidentiel de Miraflores. “Certains, toujours les mêmes, appelleront à voter non. Nous les vaincrons”, a ajouté M. Maduro. Ses propos visaient l’opposition, qui boycotte le processus d’assemblée constituante voulu par le président.
Les dirigeants de l’opposition et la procureure générale Luisa Ortega, censée appartenir au camp chaviste, reprochent à M. Maduro de ne pas avoir demandé aux Vénézuéliens par référendum s’ils souhaitaient la convocation d’une assemblée constituante, comme l’avait fait en 1999 son prédécesseur et mentor Hugo Chavez. Mme Ortega a introduit jeudi un recours devant le Tribunal Suprême de Justice (TSJ, Cour suprême) contre la convocation d’une assemblée constituante sans consultation populaire préalable. Mercredi, le TSJ, que l’opposition accuse de partialité, a estimé qu’un référendum consultatif n’était pas nécessaire pour convoquer une assemblée constituante, ce qu’a souligné jeudi M. Maduro.
Un juge qui avait ratifié la condamnation du leader de l’opposition vénézuélienne Leopoldo Lopez à la prison a par ailleurs été abattu dans la nuit de mercredi à jeudi. Les faits ont eu lieu, selon le gouvernement, près d’une barricade érigée par des opposants. Le juge de 37 ans a été pris à partie par des individus qui bloquaient une avenue de Caracas, et quand il a tenté de fuir “ils lui ont tiré dessus et ont volé ses effets personnels”, a indiqué le parquet.
“Nous n’écartons pas la possibilité d’une action de tueurs à gages commandités par la droite terroriste pour continuer de semer la terreur”, a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Nestor Reverol. Selon M. Reverol, ce soupçon est basé sur le fait que Nelson Moncada faisait partie des juges qui avaient ratifié la condamnation à près de 14 ans de prison de Leopoldo Lopez le 12 août dernier.