COP21 – Neuf gardes à vue prolongées au lendemain des incidents à Paris

Neuf personnes ont vu leur garde à vue prolongée lundi, au lendemain de leur interpellation lors d’un rassemblement émaillé de violences à Paris, en marge de la conférence sur le climat COP21 de l’ONU, a-t-on appris de source judiciaire. Des échauffourées avaient éclaté dimanche après-midi entre “plusieurs dizaines d’individus encagoulés et masqués”, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, et les forces de l’ordre lors de ce rassemblement sur la place de la République à Paris. Les policiers avaient procédé à 341 interpellations, dont 317 s’étaient soldées par des gardes à vue. “Une dizaine de policiers a été blessée légèrement”, a précisé lundi après-midi Johanna Primevert, porte-parole de la préfecture de police de Paris.

“Nous avons eu affaire à quatre, cinq groupes de 30 personnes particulièrement bien organisées, vêtues de noir et qui jetaient des projectiles, (…) des boulons, des pierres, des boules de pétanque, des panneaux de chantier mais également des bougies prises sur le mémorial des victimes des attentats”, a-t-elle précisé.

Dans le cadre de l’état d’urgence, les manifestations sont interdites à Paris et dans plusieurs villes de France jusqu’au 12 décembre. Les forces de l’ordre “ne peuvent être détournées de leurs missions prioritaires”, notamment la sécurisation de la COP21 qui réunit jusqu’au 11 décembre quelque 150 délégations dans un contexte particulièrement tendu au vu des menaces d’attentats, a justifié Bernard Cazeneuve.

Cinquante-huit personnalités françaises, dont les anciens candidats à la présidentielle Noël Mamère et Olivier Besancenot, ont lancé lundi un appel pour défendre la liberté de manifester pendant l’état d’urgence.

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30 novembre 2015 - 18h20