Contrat de gestion de la RTBF – Les éditeurs de presse quotidienne veulent moins d'info écrite sur le site info de la RTBF

Les éditeurs de presse quotidienne francophone ont plaidé mardi pour une présence plus réduite d’informations écrites sur le site internet de la RTBF afin de ne pas entraver leur propre transition vers un modèle économique basé sur le digital payant. “Le site info de la RTBF est trop développé pour nous permettre de développer notre propre modèle”, a assuré mardi Daniel Van Wylick, président de LaPresse.be, lors d’une audition devant le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui planche actuellement sur le futur contrat de gestion de la RTBF (2018-2022).
Pour les éditeurs de presse, il faut repositionner la RTBF face à ses vrais concurrents que sont Netflix et autres YouTube, plutôt que de lui permettre de faire de l’ombre à une presse écrite condamnée à monétiser ses contenus numériques si elle veut survivre.
“(La RTBF) ne va pas battre Netflix en mettant de l’écrit sur son site digital! “, a martelé M. Van Wylick devant les députés.
Car si l’opérateur public continue à concurrencer de la sorte la presse quotidienne, ce sont plusieurs titres qui risquent de faire faillite dans les cinq à dix années à venir, avec une réduction de moitié de journalistes dans le secteur, a-t-il averti.
LaPresse.be plaide dès lors pour un recentrage du site RTBF.be sur son “ADN audiovisuel”, une limitation à 400 mots maximum des articles d’information qui y sont publiés et l’interdiction de la reprise de contenus payants de la presse écrite (sauf de brefs articles renvoyant vers les sites payants des journaux).
Les éditeurs demandent aussi que la RTBF utilise moins le réseau Facebook pour promouvoir ses productions.
“C’est nous (la collectivité, ndlr) qui finançons l’opérateur public RTBF, lequel enrichit l’acteur Facebook. Et lui nous bouffe notre marché publicitaire! “, a dénoncé M. Van Wylick.