Conflit en Syrie – Le président Macron veut "initier un groupe de contact" pour préparer l'après-conflit

Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi vouloir bâtir “un groupe de contact” pour préparer l’après-conflit en Syrie, poursuivant sa redéfinition de la politique française sur ce dossier. M. Macron entend “construire dans la durée la stabilité politique de la Syrie”. Dans ce cadre, il a promis une “initiative concrète du P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ndlr) dans les prochaines semaines”.
Nous allons “initier un groupe de contact pour intervenir de manière efficace pour construire des solutions inclusives de l’après-conflit”, a-t-il ajouté, évoquant sans plus de précision un groupe incluant le P5, des pays régionaux, des représentants du régime de Damas et des représentants de l’opposition.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, les groupes de pays protagonistes dans le conflit se sont succédé pour tenter de résoudre la crise.
En outre, depuis plus d’un an, des pourparlers de paix ont lieu à Genève sous la houlette de l’ONU. Un nouveau round de négociations a d’ailleurs débuté lundi et devrait s’achever vendredi. “Nous n’attendons pas une percée (…) mais certaines avancées, oui”, a déclaré lundi Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU en charge du dossier syrien, qui s’évertue depuis des années à trouver une solution à la crise syrienne.
Ces négociations de Genève sont de plus en plus éclipsées par des discussions à Astana, au Kazakhstan, chapeautées par la Russie et l’Iran, alliés de Damas, ainsi que la Turquie, soutien de la rébellion.
Par ailleurs, M. Macron a en tout cas confirmé que la France avait, avec lui, modifié sa politique sur la Syrie.
“Nous avons en effet changé la doctrine française à l’égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats et travailler de manière très étroite avec nos partenaires, en particulier les États-Unis d’Amérique”, a confirmé le chef de l’État français, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Donald Trump à l’Élysée.
“Nous avons un objectif principal: l’éradication des terroristes, de tous les groupes terroristes, quelle que soit leur sensibilité”, a-t-il souligné.
“Nous avons une volonté: construire une solution politique dans la durée, inclusive”, a-t-il enchaîné, observant que “d’évidence” des représentants du président syrien participeraient aux discussions.
“Dans ce contexte-là, je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar al-Assad une condition préalable à l’intervention de la France”, a-t-il souligné.
La guerre en Syrie a fait plus de 320.000 morts et des millions de réfugiés.

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13 juillet 2017 - 22h25