Conflit en Syrie – L'armée reprend à l'EI une ville dans le centre après plus de vingt jours de combats

L’armée syrienne du président Bachar al-Assad a repris lundi au groupe djihadiste État islamique (EI) une ville dans le centre de la Syrie après plus d’une vingtaine de jours de combats, selon des médias officiels et une ONG. “L’armée, en coopération avec les groupes de défense populaire (milices prorégimes), a pris le contrôle de Mahin et du village de Hawarine dans le sud-est de la province de Homs (centre)”, a indiqué la télévision d’État citant une source au sein de l’armée.
“L’armée a infligé de lourdes pertes à Daech”, acronyme en arabe du groupe EI qui s’était emparé début novembre de la ville de Mahin, a ajouté la télévision.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé l’avancée de l’armée syrienne appuyée par des avions et des hélicoptères russes, faisant état de dizaines de morts et de blessés parmi les djihadistes.
Il a également fait état de l’avancée des forces du régime dans une zone montagneuse située au nord de la ville côtière de Lattaquié (chef-lieu éponyme de la province), bastion de la minorité alaouite dont est issu le clan Assad.

Selon l’OSDH, l’armée a gagné du terrain à Jabal (montagne en arabe) Zahi et Jabal Zweik après d’intenses combats avec les rebelles, tandis que les avions russes couvraient leurs opérations.
Selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, l’armée devrait continuer son avancée vers Al-Qaryataïne, située à une quinzaine de kilomètres à l’est de Mahin et contrôlée par l’EI depuis début août. Les djihadistes y avaient détruit un monastère syriaque catholique du Ve siècle.

Toujours dans la province centrale de Homs, les forces du régime de M. Assad progressaient vers la cité antique de Palmyre, avec l’appui d’hélicoptères russes, a ajouté M. Abdel Rahmane.
Depuis son entrée à Palmyre en mai, l’EI y a détruit ses plus beaux temples et monuments inscrits par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité.