Commission d'enquête Samusocial – Jusqu'à un tiers des réunions du bureau ont eu lieu au restaurant

Jusqu’à un tiers des réunions du bureau du Samusocial ont été organisées au restaurant, semble-t-il aux frais du Samusocial, est-il notamment ressorti mercredi de propos du directeur financier du Samusocial, Aurélien Doffigny, entendu, durant quelque neuf heures, comme deux autres responsables de la direction opérationnelle du Samusocial par la commission d’enquête. Ces auditions n’ont pas levé l’ensemble des questions que posent notamment le flou sur les modalités de rémunération et de défraiement de certains mandataires en son sein. Qu’en est-il, oui ou non de la double rémunération de la directrice du Samusocial? Comment les jetons de présence ont-ils été attribués? La réponse n’est pas complète.
Aurélien Doffigny a ainsi indiqué n’avoir jamais été en mesure de vérifier à quelles prestations correspondaient les demandes de paiement des jetons de présence que lui transmettait Pascale Peraïta oralement, par SMS ou par téléphone.
Une chose lui apparaît claire: le phénomène de double subsidiation de missions du Samusocial redouté par certains et investigué par ailleurs est extrêmement faible, car dans pareil cas, des factures auraient émergé des comptes de l’association, a-t-il dit.
Les relations entre les instances statutaires du Samusocial essentiellement composées de mandataires publics n’ont pas été sans poser de problèmes à la direction opérationnelle, si l’on en croit Laurence Bourguignon, responsable pédagogique de l’ASBL. “Nous avions parfois l’impression d’être dans une pièce sans portes ni fenêtres”, a-telle commenté.
Mme Bourguigon n’a pas caché que les travailleurs de l’ASBL, insultés au téléphone et lors des maraudes étaient “très affectés” par le tumulte provoqué par le dossier du Samusocial.
La situation financière de l’association qui a grandi très, voire trop vite, n’est pas brillante, mais c’est essentiellement lié au décalage dans le temps entre la promesse des subsides pour le dispositif hivernal et les demandeurs d’asile et leur liquidation. Le Samusocial accumule ainsi systématiquement des retards de paiement à l’ONNS assortis du paiement d’intérêts à concurrence de 140.000 euros pour la seule année 2015, a expliqué Aurélien Doffigny.

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12 juillet 2017 - 23h05