Coiffure: un projet-pilote pour valoriser l'expertise professionnelle

Le ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle Didier Gosuin a présenté jeudi soir un projet-pilote qui devra tester dès la rentrée prochaine les modalités d’un nouveau dispositif d’accès à la profession de coiffeur. Le projet, qui consiste à remplacer le Jury central par un système de validation des compétences, a été mis en lumière lors d’un évènement à l'”Académie l’Oréal Belgique”, à Berchem-Sainte-Agathe, la “Hair Fashion Night”. L’accès aux professions artisanales, techniques, manuelles ou de l’horeca est à Bruxelles conditionné par la réussite de l’examen théorique du Jury central. A la suite de la régionalisation de cette compétence, le gouvernement bruxellois a adopté en juin 2016 le Small Business Act, qui inclut un plan pour réorganiser l’accès à la profession. “Notre analyse du système d’accès à la profession hérité du fédéral a montré que cet examen ne permet pas d’évaluer les compétences techniques et entrepreneuriales”, estime Didier Gosuin. “Cet examen relatif à des compétences techniques et manuelles très qualifiées est organisé via des questionnaires sur ordinateur!”
L’ensemble des autres professions réglementées suivra par la suite cette voie inaugurée par la coiffure.
Le ministre s’est par ailleurs étonné de l’orientation opposée prise en Flandre: “demain, selon la vision flamande, une certification dans ces métiers n’aura plus aucun impact et vous pourriez vous faire coiffer par une personne qui n’a jamais réellement appris le métier et prouvé qu’il le maîtrisait”.
Lors de la soirée de la Hair Fashion Night, plus de 200.000 femmes ont été coiffées gratuitement dans 10.000 salons de coiffure de 30 pays différents. En Belgique, ce sont 1.500 femmes qui ont été coiffées et conseillées, dans une soixantaine de salons.