Chypre: les négociations vont reprendre en juin

Les dirigeants Chypriotes grecs et turcs ont accepté dimanche de reprendre plus tard en juin les négociations pour la réunification de l’île, a annoncé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Cet accord, visant à reprendre ces pourparlers, a été conclu à l’issue d’une rencontre de quatre heures entre M. Guterres et les deux dirigeants rivaux de Chypre au siège des Nations Unies.
M. Guterres avait avait invité fin mai le leader chypriote-turc, Mustafa Akinci, et le leader chypriote-grec, Nicos Anastasiades, à New York pour une réunion visant à sauver deux années d’efforts diplomatiques pour réunifier Chypre.
Entouré des deux dirigeants, M. Guterres a déclaré à la presse que tous les trois “ont convenu de la nécessité de convoquer à nouveau la conférence sur Chypre en juin”.
Aucune date définitive n’a pour le moment été annoncée. Le secrétaire général de l’ONU a précisé qu’il consultera la Grande-Bretagne, l’Union européenne, la Grèce et la Turquie au sujet du futur calendrier.
Fin mai, la médiation de l’ONU pour organiser de nouveaux pourparlers sur Chypre avait échoué.
MM. Anastasiades et Akinci avaient relancé en mai 2015 les discussions pour réunifier Chypre, divisée depuis l’invasion en 1974 par les troupes turques du tiers nord de l’île, en réponse à un coup d’Etat visant à rattacher le pays à la Grèce, qui inquiétait la minorité chypriote turque.
Les Chypriotes grecs exigeaient que le retrait des troupes turques fasse l’objet d’une discussion lors d’une conférence à Genève sur les mesures de sécurité.
Les Chypriotes turcs soutenaient que la conférence devait se concentrer sur les questions plus larges de partage du pouvoir, des droits de propriété et de territoire pour la création d’une nouvelle fédération.
Quelque 30.000 soldats turcs sont stationnés sur l’île.
A l’issue de cette rencontre, M. Guterres a affirmé que les deux parties ont convenu que les questions liées à “la sécurité” ont une “importance vitale pour les deux communautés”.”
“Progresser sur ce sujet est essentiel afin d’obtenir un accord global et établir la confiance entre les deux communautés au sujet de leur future sécurité”, a-t-il ajouté.
“Les deux leaders ont accepté de poursuivre les pourparlers sur toutes les autres questions en suspens: en commençant par le territoire, la propriété, la gouvernance et le partage du pouvoir”, a souligné M. Guterres.
“Toutes ces questions seront négociées”, selon le secrétaire général qui a souligné que “rien ne sera accepté jusqu’à ce que tout soit accepté”.

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05 juin 2017 - 07h10