Carburant et coûts salariaux pèsent sur les performances des compagnies aériennes

Les prévisions de bénéfices des compagnies aériennes accusent un recul cette année, en raison d’une augmentation des coûts salariaux et du prix du carburant, a fait valoir le secteur réuni à Sydney à l’occasion d’un sommet mondial aérien. En Europe, les transporteurs tablent sur un bénéfice par passager de 6,4 euros en moyenne. Les 290 compagnies aériennes membres de l’Association internationale du transport aérien (Iata) prévoient un bénéfice total de 33,8 milliards de dollars (28,9 milliards d’euros) en 2018, soit une baisse 12% par rapport à la prévision précédente qui était de 38,4 milliards de dollars (32,8 milliards d’euros).
Une “rentabilité robuste” malgré “la hausse des coûts”, a relevé le directeur général de l’Iata Alexandre de Juniac, ancien PDG d’Air France, lors de l’assemblée générale de l’association à Sydney.
Le secteur, qui a transporté 4 milliards de passagers en 2017, dit subir surtout “des pressions considérables liées en particulier à la hausse des coûts du carburant et de la main d’oeuvre”. Le carburant, dont le prix élevé alarme depuis plusieurs années le secteur, devrait accuser encore une augmentation de 27,5%, pour passer à 70 dollars par baril de pétrole en moyenne sur l’année, table l’Iata. “Notre seul tampon contre de futurs chocs est de 7,76 dollars. C’est le profit moyen par passager que les compagnies aériennes feront cette année – une faible marge de 4,1%”, s’inquiète M. de Juniac.
Le bénéfice des sociétés européennes par billet d’avion devrait être de 6,4 euros en moyenne, contre 13,4 euros (15,7 dollars) pour les compagnies américaines.