Candidature belge au Conseil de sécurité de l’ONU – La Belgique pour une réforme du Conseil de sécurité et en faveur du multilatéralisme

Le Conseil de sécurité des Nations unies est fréquemment vilipendé pour la paralysie dont il fait l’objet en raison de l’usage du droit de veto par ses membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni). La Belgique, candidate à un siège de membre non permanent pour la période 2019-2020, se prononce en faveur d’une réforme de cette institution, a rappelé mardi le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders. Il souligne cependant qu’elle sera difficile à mettre en oeuvre et qu’il est préférable de se concentrer sur les autres moyens d’action dont dispose l’ONU. L’accord de gouvernement fédéral Verhofstadt I de 1999 appelait déjà cette réforme de ses voeux. “Nous sommes pour une meilleure représentation des différentes régions du monde et pour un usage moins intensif du droit de veto”, a expliqué le chef de la diplomatie belge.
Les velléités de changement au Conseil de sécurité sont cependant annihilées par les vetos des cinq membres permanents, qui ne semblent pas prêts à abandonner leurs privilèges hérités de l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Dans les dossiers syrien ou israélo-palestinien, entre autres, l’ONU fait l’objet de fréquentes diatribes en raison de son inaction.
“Trop de critiques s’abattent sur l’organisation, alors que c’est finalement la responsabilité des Etats qui est en question”, rappelle M. Reynders. Il ajoute que le FMI a finalement pu faire l’objet d’une réforme ou que la composition du G20 a été arrêtée avec la volonté d’atteindre un certain équilibre géographique.
Le ministre voit là un nouvel argument en faveur de la présence belge au sein du Conseil de sécurité. Pays sans agenda national qui s’est engagé dans la fondation des organisations internationales dès leur genèse, la Belgique ambitionne de pousser l’institution vers plus de multilatéralisme, a-t-il souligné.