Bruxelles: un nom pour chaque bulle de triage pour lutter contre les incivilités

Les sites de bulles à verre et à textiles de la capitale porteront bientôt un nom et une identité unique afin de lutter contre les dépôts clandestins aux alentours de ces sites, indiquent lundi Bruxelles-Propreté, Fost Plus et la fédération Ressources dans un communiqué. En 2020, les opérateurs de collecte textile ont dû faire face à une augmentation allant jusqu’à 40% des dépôts sauvages présents aux pieds et à l’intérieur des bulles à textiles. Tout comme les bulles à verre, les bulles à textiles sont régulièrement victimes de dépôts clandestins et/ou dépôts sauvages. Le contenu des bulles à textiles est également rendu impropre au réemploi. On y retrouve notamment des jouets, de la litière ou encore de l’huile.

“Ces actes inciviques de malpropreté provoquent des mécontentements auprès des citoyens mais également un déficit en matière de recyclage ainsi qu’une perte de temps et d’efficacité. Des coûts considérables liés à l’évacuation des déchets doivent être supportés pour nettoyer les sites des dépôts clandestins et sauvages.”

Face à ce constat de malpropreté, Fost Plus, Bruxelles-Propreté, les entreprises sociales de collecte textile Les Petits Riens, Terre et Oxfam Solidarité sous la coupole du label Solid’R, ainsi que 13 communes bruxelloises ont décidé d’unir leurs forces afin de lancer une campagne de sensibilisation participative autour d’un seul message: “Fais gaffe à ma bulle!”. L’opération est lancée ce lundi.

Les communes concernées sont Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, la Ville de Bruxelles, Etterbeek, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Jette, Saint-Gilles, Schaerbeek et Watermael-Boitsfort.

L’objectif de la campagne est de réduire les dépôts clandestins et d’améliorer la propreté autour des bulles à verre et à textiles. Elle vise aussi à diminuer les intrus dans les bulles à textiles et à augmenter la qualité des contenus réutilisables ou recyclables.

“Pour atteindre ces objectifs, nous comptons sur une participation active du citoyen”, détaille Fost Plus. “Nous souhaitons revaloriser ces points d’apports volontaires en leur octroyant une identité unique, car actuellement ceux-ci peuvent donner le sentiment de n’appartenir à personne. Concrètement, tout comme les arrêts de transports en commun, les sites de bulles à verre et à textiles ont été nommés et ce, par les citoyens ou les communes. L’objectif de cette démarche est de créer une appartenance et un ancrage dans le quartier.”

Dans l’optique de renforcer le sentiment de justice des auteurs d’actes civiques, les communes assureront un suivi “plus strict” et se sont engagées à verbaliser pendant et après la campagne les personnes au comportement défavorable à la propreté publique.