Bono, le guitariste de U2, au Parlement européen

Le chanteur irlandais Bono, leader du groupe légendaire U2, était reçu mercredi au parlement européen en tant que cofondateur de l’ONG One, pour y soutenir l’idée d’un nouveau partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique, défendu par les instances européennes. “Il faut un partenariat non par pour l’Afrique mais avec l’Afrique”, a martelé le chanteur charismatique devant la presse, avant de rencontrer le président du Parlement Antonio Tajani et les chefs des groupes politiques de l’hémicycle.

Paul David Hewson, alias Bono, a cofondé “One” aux Etats-Unis, une organisation non gouvernementale qui lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies en Afrique.

Quant aux instances européennes, confrontées ces dernières années à une arrivée de migrants en provenance du continent africain, elles plaident de plus en plus ardemment pour ce nouveau partenariat UE-Afrique, qui dépasse la seule coopération au développement pour s’élargir notamment au commerce et à la création d’emplois sur place.

Le président de la Commission européenne en a fait l’un des axes de son dernier discours sur l’état de l’Union, tandis qu’Antonio Tajani a repris à son compte l’expression plus sensible d’un “Plan Marshall pour l’Afrique”.

Aux côtés de Bono ce mercredi, M. Tajani a aussi souligné l’importance d’un partenariat qui ne prenne pas la forme d’une colonisation sur le modèle que, à ses yeux, la Chine développe actuellement sur le continent africain.

“Les gens sont anxieux de la montée des nationalismes, moi je m’enthousiasme à l’idée d’internationalisme, a lancé Bono. Les gens sont anxieux des migrations non contrôlées venant du sud – et je les comprends -, mais moi je m’enthousiasme de ce qui existe dans le continent voisin, j’y vois une opportunité incroyable.”

“Et pendant que l’Amérique est en vacances de grandes idées, nous devrions nous mettre à table avec nos partenaires africains, sur un pied d’égalité”, a-t-il poursuivi.

Alors que l’Union européenne est confrontée à un Brexit qui pourrait fragiliser l’unité irlandaise qu’il a chantée dans son tube emblématique “Sunday Bloody Sunday”, le leader de U2 a également confessé qu’après avoir parcouru le monde, ce n’est que récemment qu’il a commencé à repenser à l’idée de foyer. “Et j’ai compris que ma maison était ici, en tant qu’Européen et Irlandais”, a-t-il assuré.

Partager l'article

10 octobre 2018 - 12h21