Birmanie: l’émissaire de l’ONU met en garde contre un risque de guerre civile

La Birmanie est confrontée à un risque “sans précédent” de “guerre civile”, a déclaré mercredi l’émissaire de l’ONU Christine Schraner Burgener, appelant le Conseil de sécurité à utiliser “tous les moyens” pour éviter une “catastrophe” et un “bain de sang”. “Cela risque de se passer sous nos yeux et un échec à éviter une nouvelle escalade dans les atrocités coûtera au monde beaucoup plus, sur le long terme”, qu’une action immédiate, a déclaré l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Birmanie lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, selon un discours obtenu par l’AFP.
“La cruauté des militaires est trop grave et de nombreuses organisations armées ethniques manifestent clairement leur opposition, renforçant le risque de guerre civile à un niveau sans précédent”, a-t-elle estimé.
“Un bain de sang est imminent”, a-t-elle encore prévenu.
“J’appelle ce Conseil à envisager tous les moyens à sa disposition pour prendre des mesures collectives et faire ce qu’il faut, ce que mérite le peuple birman, afin d’éviter une catastrophe multidimensionnelle au coeur de l’Asie”, a-t-elle ajouté lors de cette réunion en urgence sur la Birmanie demandée par le Royaume-Uni. Elle a réclamé une “réponse internationale ferme, unitaire et résolue”.
Les membres du Conseil de sécurité sont toutefois divisés. Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni viennent d’annoncer une nouvelle salve de sanctions, la Chine et la Russie ont refusé de condamner officiellement le putsch.