La Belgique indemne de rage canine mais le contact avec les chauves-souris reste dangereux

La rage ne se trouve plus officiellement en Belgique chez les chiens, mais le contact avec les chauves-souris reste dangereux, indique mercredi dans un communiqué l’Institut de médecine tropicale d’Anvers, à la veille de la journée mondiale de la rage. Bien qu’elle soit facile à prévenir, cette maladie infectieuse tue encore chaque année quelque 60.000 personnes dans le monde.

L’Institut de médecine tropicale (IMT) d’Anvers est depuis juillet 2017 un centre national de référence pour la rage. Au cours des trois derniers mois, 46 patients ont été pris en charge par l’institut, après avoir été égratignés ou mordus par un animal contaminé. La plupart des cas étaient des voyageurs belges qui sont entrés en contact avec des chiens, des singes ou d’autres animaux contagieux dans des pays à risque en Afrique ou en Asie.

Sur les 46 patients, six présentaient des blessures de crabe et de morsures causées par des chauves-souris belges. C’est pourquoi, à l’occasion de la journée mondiale de la rage, l’IMT attire l’attention sur cette “maladie oubliée qui fait chaque année 60.000 victimes dans le monde”.

“Une personne prévenue en vaut deux. La rage peut être complètement prévenue, mais des milliers de personnes sont tuées par cette maladie chaque année dans les pays en développement. En Belgique, le risque est limité au contact avec les chauves-souris. Heureusement, cette situation est exceptionnelle, mais elle se produit encore occasionnellement”, signale le médecin en chef de la clinique de voyages à l’IMT, Patrick Soentjens. “Les voyageurs se rendant en Afrique et en Asie peuvent être vaccinés de manière préventive. Une intervention rapide après une morsure est également essentielle.”

Depuis le début de juillet 2017, l’IMT est le seul centre en Belgique responsable de la libre administration d’anticorps actifs (immunoglobines antirabiques) après une morsure à risque. Tout médecin peut par ailleurs demander à l’IMT de faire une estimation du risque que son patient court.

L’IMT conduit actuellement une recherche sur un programme de vaccination plus court et moins coûteux, qui pourrait également s’appliquer dans les pays en développement où la maladie fait le plus grand nombre de victimes.

Belga

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27 septembre 2017 - 15h20