Avion dérouté par le Bélarus – L’UE appelle Minsk à laisser repartir l’avion dérouté avec “tous les passagers”

Les dirigeants de l’UE ont appelé de concert le Bélarus à laisser repartir l’avion de Ryanair dérouté et forcé d’atterrir dimanche à Minsk, et de permettre à “tous ses passagers” de poursuivre leur voyage, fustigeant “une action complètement inacceptable”. “Nous tenons le gouvernement du Bélarus responsable de la sécurité de tous les passagers et de l’appareil. TOUS les passagers doivent pouvoir poursuivre immédiatement leur voyage”, a twitté le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, alors que Minsk a arrêté l’opposant Roman Protassevitch présent dans l’avion. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel ont eux aussi appelé le Bélarus à laisser repartir “tous les passagers”.
La ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a également réagi sur Twitter. “L’annonce de l’atterrissage forcé d’un avion de Ryanair à #Minsk et l’arrestation de M. Protassevich demande immédiatement clarification”, a-t-elle écrit. “Tout simplement inacceptable. Nous suivons cela de très près. Aussi préoccupés par la situation des autres passagers.”
De son côté, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a qualifié d'”acte de terrorisme d’Etat” l’arrestation dimanche de l’opposant bélarusse Roman Protassevitch”.
M. Morawiecki a également écrit sur Twitter qu’il avait demandé au président du Conseil européen Charles Michel que l’UE discute dès lundi de “sanctions immédiates” contre le Bélarus, ajoutant que l’arrestation de l’opposant “ne peut pas rester impunie”.
“Je condamne dans les termes les plus forts l’arrestation de Roman Protassevitch par les autorités bélarusses, après qu’un vol de passagers de Ryanair a été détourné. Ceci est un acte de terrorisme d’Etat criminel”, a déclaré le Premier ministre polonais.
L’ancien président du Conseil européen Donald Tusk, également ex-Premier ministre polonais, a écrit sur Twitter dimanche que M. Loukachenko “est devenu une menace non pas seulement pour ses propres citoyens, mais aussi pour la sécurité internationale”.
Il a appelé à “une réaction immédiate et sévère de tous les gouvernements et institutions européens”.