Avec “Patser”, Adil El Arbi et Bilall Fallah montrent la face “souterraine” d’Anvers
“Patser”, le troisième film du duo Adil El Arbi et Bilall Fallah, sort en salles mercredi. Il offre une plongée dans la ville d’Anvers, loin de son image plutôt lisse. “Il y a tout un monde souterrain à Anvers et d’énormes quantités de cocaïne y transitent. Mais on n’en parle pas beaucoup, si ce n’est via quelques faits divers dans les journaux”, selon les deux réalisateurs qui avaient fait sensation en 2015 avec leur film “Black”. “Patser”, dont le titre signifie frimeur en néerlandais, raconte l’histoire de quatre jeunes anversois qui rêvent de vivre comme des bandits et provoquent une guerre des gangs en volant de la cocaïne issue de la mafia colombienne.
Après avoir tourné à Bruxelles pour leur film “Black”, qui s’intéressait aux bandes urbaines, Adil El Arbi et Bilall Fallah ont posé leurs caméras à Anvers, une ville qu’ils disent adorer, mais avoir voulu montrer sous un autre jour.
“Habituellement, Anvers a une image très ‘clean’, de capitale de la Flandre, très propre, lissée, etc., alors que Bruxelles serait un trou à rats, mais ce n’est pas vrai, putain”, a déclaré Adil El Arbi à Belga. “On voit bien dans le film qu’on aime Anvers. La ville est un personnage à part entière, comme souvent New York dans les films américains. Mais nous ne restons pas dans le politiquement correct. Nous ne cachons pas sous le tapis la réalité de la consommation et du trafic de cocaïne.”
L’avant-première a eu lieu lundi soir à Anvers. Le film sortira dans les salles bruxelloises mardi dans sa langue originelle, le néerlandais, avec sous-titres en français. Une version doublée suivra pour les francophones à partir du 21 février, a fait savoir son distributeur Kinepolis.