Assises de Bruxelles : Omar Ben Ohtmane était accompagné de deux autres personnes, selon les enquêteurs

L’enquêteur principal a confirmé, vendredi devant la cour d’assises de Bruxelles, que l’accusé était arrivé sur le lieu des faits en compagnie de deux autres hommes. Omar Ben Ohtmane, un Algérien de 27 ans, est accusé d’avoir poignardé à mort un homme de 44 ans, Abdelouhid El Ayoubi, à Molenbeek-Saint-Jean, en mars 2012.

“En visionnant une première fois les images des caméras de vidéo-surveillance de la rue où les faits ont été commis, on distinguait deux individus qui se trouvaient à côté du suspect à un moment donné. Mais il nous était impossible alors de dire qu’il y avait un lien entre eux”, a expliqué l’enquêteur principal, vendredi, sur question de l’avocat général. “Ce n’est qu’après avoir recueilli le témoignage de monsieur S., environ un an après les faits, qu’en revisionnant ces images et d’autres encore, nous avons pu clairement constater que le suspect était effectivement issu d’un groupe de trois personnes”, a-t-il précisé.

Début 2013, la police avait auditionné un homme qui lui avait affirmé connaître l’un des témoins directs du meurtre d’Abdelouhid El Ayoubi. Il avait expliqué aux enquêteurs que cette connaissance lui avait raconté qu’elle se trouvait avec deux amis à Ribaucourt, le 15 mars 2012, lorsque l’un d’eux a poignardé un homme par derrière.

Retrouvé en France en 2013

Omar Ben Ohtmane, un Algérien de 27 ans, est accusé d’avoir tué à coups de couteau Abdelouhid El Ayoubi, un homme de 44 ans, au croisement de la rue de Ribaucourt et de la rue de l’Espérance à Molenbeek-Saint-Jean, le 15 mars 2012. La police était intervenue sur place vers 17h30, appelée pour une violente bagarre qui venait d’avoir lieu. À leur arrivée, les policiers avaient découvert un homme, identifié ensuite comme étant Abdelouhid El Ayoubi, qui baignait dans une mare de sang. Il avait été transporté à l’hôpital de la VUB à Jette dans un état très grave. Il était décédé vers 20h50.

L’analyse des caméras de vidéo-surveillance de la rue avait permis de voir tout le déroulement des faits. Le suspect du meurtre avait poussé la victime par terre et s’était ensuite agenouillé sur elle pour lui porter plusieurs coups de couteau. Ce n’est que début 2013, sur base de deux témoignages, que la police avait pu identifier l’accusé comme le suspect principal du crime. Et ce n’est que fin 2013 que la police avait retrouvé la trace de celui-ci, en France. Il y avait été arrêté puis transféré en Belgique.

Le procès se poursuivra lundi.

Belga

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08 septembre 2017 - 19h32