Annonce d’Onkelinx : surpris, les chefs de file ne veulent rien précipiter à la tête du PS bruxellois

L’annonce de la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx, de quitter la vie politique active en 2019 a manifestement surpris les ténors bruxellois du parti. Si l’on en croit plusieurs d’entre eux interrogés mercredi, personne n’entend précipiter les choses pour la succession à la présidence de la fédération, Mme Onkelinx ayant donné du temps au débat interne pour préparer l’avenir.

“Je veux remercier Laurette pour son immense travail aux niveaux fédéral et bruxellois”, a commenté le député-bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, disant s’être attendu, depuis deux semaines (et l’annonce par Laurette Onkelinx qu’elle ferait un choix entre ses fonctions de chef de groupe à la chambre et de présidente de la fédération, ndlr) à une décision de celle-ci. “Mais je ne m’attendais pas à cela”, a-t-il dit. Le président du parlement bruxellois Charles Picqué s’est quant à lui dit “perplexe” au sujet du contenu de cette annonce, qui constitue “un événement et un non-événement” car “deux ans en politique, c’est long” et sur un tel délai, d’autres avant Laurette Onkelinx “ont changé d’avis”. “Mais je la crois sincère dans son annonce”, a-t-il tempéré. Disant lui aussi ne pas douter de la sincérité du message de Mme Onkelinx, le ministre de l’Aide à la Jeunesse de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rachid Madrane, a fait part de son “immense respect pour son parcours et la manière dont elle prépare l’avenir pour une nouvelle génération”.

Pour la succession de Mme Onkelinx à la tête du PS bruxellois, le maître-mot est patience. “A nous de gérer les choses sans générer de vagues”, a commenté le ministre-président, Rudi Vervoort, qui a occupé la fonction avant la présidente actuelle. “Pour la suite, il y a des profils très intéressants et les socialistes ont la capacité de s’unir”, a souligné Emir Kir. “Cela ne pourra être que quelqu’un qui fait l’unanimité”, parce qu’il est parvenu à l’imposer, comme l’avait fait Philippe Moureaux, soit parce qu’il adopte un comportement collégial et participatif, comme Laurette Onkelinx. En tout cas, il devra “être bruxellois, être en mesure de fédérer les poids lourds, de gérer le rapport Ville-Région, avoir l’appui des sections locales, et la capacité de négocier des accords, a dit un autre ténor bruxellois du PS.

Belga

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13 septembre 2017 - 20h20