Accord sur le certificat sanitaire européen: 100 millions pour des tests abordables

Les négociateurs du Parlement européen et des États membres (le Conseil), épaulés par la Commission européenne, se sont mis d’accord jeudi en fin de journée sur les modalités du futur certificat sanitaire européen, selon plusieurs sources. Ce document – papier ou numérique – doit aider dès juin prochain les voyageurs ressortissants de pays de l’Union européenne à franchir plus aisément les frontières en période de coronavirus, en vue de la saison estivale.

Pourront le détenir les personnes vaccinées contre le covid-19, celles disposant d’un test PCR négatif daté de moins de 72 heures ou d’un test rapide négatif réalisé moins de 24 heures auparavant, ainsi que les personnes qui disposent d’anticorps parce qu’elles ont été contaminées jusqu’à six mois auparavant.

Point d’accroche entre le Parlement européen et des États membres jaloux de leurs compétences souveraines, ces derniers s’abstiendront d’imposer des restrictions supplémentaires, telles que des tests additionnels une fois sur place ou une mise en quarantaine, “sauf si elles sont nécessaires pour protéger la santé publique”, selon la formulation dévoilée par le négociateur du PPE, Jeroen Lenaers.

En outre, la Commission s’est engagée à mobiliser 100 millions d’euros dans le cadre de l’Instrument d’aide d’urgence pour mettre à disposition des tests à prix abordables. Et 100 millions d’euros supplémentaires pourraient être mobilisés si nécessaire, a indiqué l’eurodéputé néerlandais.

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, en charge du dossier, s’est réjoui de l’accord. “Nous proposons ainsi, en un temps record, un nouvel instrument pour protéger la libre circulation pour tous les citoyens”, a-t-il commenté dans une première réaction.