Accord européen pour limiter l'exposition à onze substances cancérigènes

Protéger les travailleurs des dangers de onze substances cancérigènes ou mutagènes, c’est l’objectif d’une directive révisée sur laquelle le Conseil européen et le Parlement européen sont parvenus à un accord mardi. “Attendue depuis dix ans par les salariés sur le terrain, cet accord est un premier pas vers une meilleure protection de la santé des travailleurs”, s’est réjoui l’eurodéputé Claude Rolin (cdH), rapporteur officieux pour le Parlement. “Les avancées obtenues lors de négociations disputées garantissent de sauver des vies supplémentaires et nous avons obtenu le suivi médical des travailleurs y compris après leur activité professionnelle, car il est fréquent que les maladies liées au travail se déclenchent des années après l’exposition et soient détectées très, voire trop tard.”

Le compromis approuvé mardi par les représentants permanents des Etats membres (COREPER) permet de limiter l’exposition des travailleurs à onze substances carcinogènes, dont les poussières de bois, le chrome VI, et la silice cristalline alvéolaire. C’est plus que les sept substances que proposait la Commission européenne.

En ce qui concerne les matière reprotoxiques, qui altèrent la fertilité ou le développement de l’enfant à naître, l’accord renvoie à la Commission la responsabilité d’évaluer la possibilité de les inclure et de produire un rapport à ce sujet pour le premier quadrimestre 2019, au plus tard. Le texte doit encore être approuvé formellement par le Parlement européen et le Conseil.

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11 juillet 2017 - 15h05