A Busan, plongée dans la vie pas si facile des idoles de K-Pop

Un documentaire présenté au festival du film de Busan, en Corée du Sud, offre une plongée inédite dans la vie des idoles d’un groupe de K-Pop thaïlandais, et montre, loin des sourires et musiques acidulés, un impitoyable processus de sélection. Le réalisateur thaïlandais Nawapol Thamrongrattanarit n’y a d’abord pas cru quand il a reçu l’autorisation de filmer les coulisses des BNK48, un des plus célèbres groupes de K-Pop d’Asie, un univers à la communication habituellement très aseptisée.

Dans des interviews individuelles alternant avec des séquences sur scène et en coulisses, les jeunes chanteuses thaïlandaises décrivent une “compétition assez sombre entre membres”, les sacrifices traversés pour être sélectionnées, leurs longs entraînements quotidiens. Elles évoquent aussi la hiérarchie au sein du groupe, entre les “prima donna” réclamées sur les multiples évènements promotionnels dont les groupes de K-Pop tirent de conséquents revenus et celles reléguées au rang de doublures.

Le documentaire “BNK48: Girls Don’t Cry” retrace l’odyssée de ce groupe qui compte désormais des centaines de millions de fans en Asie, créé sur le modèle du groupe japonais de K-Pop AKB48. Jusqu’ici les documentaires sur les idoles pop asiatiques, souvent totalement inconnues en Occident alors même qu’elles déplacent les foules de groupies en Asie, étaient toujours très contrôlés par les managers.

Mais ici le réalisateur thaïlandais a pu se plonger dans la vie de ces jeunes filles, sans fard. Le poids des réseaux sociaux est également mis en lumière, les performances en termes de “like” de chacune des membres du groupe étant suivies à la loupe.

Le film, qui s’est taillé un succès remarquable en Thaïlande pour un documentaire, s’est retrouvé sélectionné au 23ème festival international du film de Busan.

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10 octobre 2018 - 15h54