Woluwe-Saint-Lambert dépose des recours contre les permis délivrés pour des antennes GSM

Antenne Pylône GSM - Belga Jonas Hamers

Le collège de Woluwe-Saint-Lambert a introduit plusieurs recours auprès du Collège d’Environnement contre les permis d’environnement délivrés par Bruxelles Environnement pour l’exploitation de plusieurs antennes GSM sur le territoire de la commune, annonce le collège communal par voie de communiqué.

Selon le collège communal de Woluwe-Saint-Lambert, « des contradictions et des incohérences dans la procédure de délivrance de plusieurs permis par Bruxelles Environnement » ont été constatés. Le bourgmestre Olivier Maingain (DéFI), l’échevine de l’urbanisme Delphine De Valkeneer (DéFI) et l’échevin de l’environnement Grégory Matgen (DéFI), à l’initiative des recours, s’interrogent notamment sur le fait que Bruxelles Environnement a délivré de nouvelles autorisations pour l’exploitation d’antennes émettrices alors que d’autres autorisations sont déjà en cours à la même adresse et pour le même opérateur.

« Bruxelles Environnement s’abstient d’indiquer dans sa décision si ces nouvelles autorisations se substituent aux premières ou si elles se cumulent ce qui, par exemple, pour l’église de la Sainte-Famille, porterait à 56 le nombre d’antennes présentes dans son clocher », précise le collège par voie de communiqué.

Bruxelles Environnement, contacté par nos soins, explique que ce sont bien 56 antennes qui seront prochainement présentes sur le clocher de l’église de la Sainte-Famille suite à ces nouveaux permis d’environnement délivrés. “Nous comprenons l’inquiétude de la commune”, explique Pascale Hourman, porte-parole de Bruxelles-Environnement. “Mais nous bénéficions d’un système unique au monde, avec une obligation pour les opérateurs : les antennes ne peuvent pas dépasser la puissance de 6 V/m (Volts par mètre). Cela signifie que ce n’est pas le nombre d’antennes qui est important, mais bien la puissance du signal émis. Les opérateurs se partagent cette puissance maximale, et ne peuvent pas la dépasser. Donc on n’augmente pas ce signal même si le nombre d’antennes grandit”.

“Plus de clarté”

Le collège de Woluwe-Saint-Lambert affirme également qu’il y a des discordances entre les informations dans les permis délivrés et les informations reprises sur la carte des antennes émettrices de Bruxelles Environnement. Le collège woluwéen se dit en outre inquiet « de la multiplication des antennes émettrices sur un même site et de leur proximité par rapport à des établissements sensibles, tels des écoles ». Il demande donc « plus de clarté » de la part de l’agence régionale.

“La transparence, cela fait partie de nos mission”, réplique Pascale Hourman de Bruxelles-Environnement. “La communication est parfois plus difficile sur des sujets plus complexes, notamment vu l’inquiétude autour des antennes GSM. Mais si la commune a des questions et des doutes, elle peut nous contacter. Et les citoyens peuvent également consulter le cadastre des antennes. Tout est mis en oeuvre pour délivrer toutes les informations nécessaires aux communes et aux citoyens”.

Gr.I. – Photo : archive Belga/Jonas Hamers