Aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, un robot amène les clowns aux enfants hospitalisés
Alors que les visites dans les chambres des hôpitaux restent interdites jusqu’au 2 juin, un robot nommé Mister Beam va à la rencontre des enfants hospitalisés aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. Via son écran, des clowns divertissent les jeunes patients par visioconférence.
Le passage de ce robot, porteur de joie aux enfants malades confinés dans leur chambre, a permis de restaurer un contact avec les artistes qui, habituellement, passent divertir les jeunes patients. “Même si c’est un robot, il a introduit un aspect humain à l’animation. C’est vraiment la solution que nous avons pour combler le manque d’activités, d’animations dans les chambres des enfants“, explique Tiago Mateus, infirmier-chef responsable de l’animation pédiatrique aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, dans une vidéo réalisée par l’hôpital.
La création de ce nouveau genre d’activités permet, en effet, d’aider les jeunes patients à mieux vivre leur hospitalisation. “C’est déjà démontré dans la littérature, les activités ont un pouvoir de diminuer la douleur. Ça permet aussi au patient de déconnecter de sa maladie, il y a un effet ludique qui permet aux enfants de s’amuser, de rigoler“, précise le responsable.
Et pour cause, ce sont des artistes et des clowns qui se relaient, en visioconférence, derrière l’écran servant de visage au robot. “Je préférerais être plus près, l’entendre, qu’on me voie dans tous mes mouvements. Cela étant dit, c’est une occasion extraordinaire de pouvoir rester en contact. Il y a beaucoup d’émotion qui passe“, évoque Payoyo, l’un des cliniclown qui participe à l’initiative.
Trouver une nouvelle utilité aux robots confinés
Ce robot était utilisé, avant la crise, par les enseignants et les étudiants de l’UCLouvain, en tant que robot de téléprésence. Ainsi, il permettait des interactions avec plusieurs personnes simultanément, à distance, notamment lorsqu’un enseignant ne pouvait pas être présent physiquement avec ses étudiants, en permettant cependant mobilité et interaction.
Mais avec l’arrêt des cours physiques, et le passage aux cours virtuels, celui-ci n’était plus exploité. “Il nous a semblé évident de mettre à disposition ce matériel qui pour l’instant était immobile, coincé dans sa salle de formation. On s’est donc dit, plutôt que de le laisser là en attendant la fin des événements Covid, si on le mettait à disposition des Cliniques Saint-Luc”, évoque Pascal Vangrunderbeeck, conseiller pédagogique au numérique au Louvain Learning Lab de l’UCLouvain.
ArBr – Photos : Clinique Universitaires Saint-Luc / S. Wittebolle