Viol à l’ULB : une réunion prévue entre politique et académique pour définir de nouvelles stratégies
Fédérations Wallonie-Bruxelles convie le fédéral, le bourgmestre d’Ixelles et l’ULB.
La ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny, a invité le bourgmestre d’Ixelles, la ministre de l’Intérieur, son collègue de la Justice et la rectrice de l’ULB à une réunion qui se tiendra “aussi rapidement que possible” afin d’envisager des mesures pour renforcer la sécurité sur le campus universitaire après le viol d’une étudiante le 28 décembre dernier.
“Des mesures ont déjà été prises par l’ULB pour plus de sécurité, notamment via le renfort de l’éclairage et des rondes sur le campus de la Plaine, et une nouvelle analyse des risques sur le site est en cours. Mais malheureusement, ces mesures n’ont pas suffi au vu de l’insécurité grandissante autour du campus et ailleurs à Bruxelles“, pointe la ministre dans un communiqué.
► Dans le 18h | Viol à l’ULB : un rassemblement sur le campus de la Plaine pour plus de sécurité
“Des stratégies à Bruxelles, et dans les grandes villes universitaires”
“Des délits aussi graves dépassent le champ d’action de nos autorités académiques et appellent une concertation avec les autorités en charge de la police et de la justice. J’ai lancé une invitation afin qu’une réunion puisse se tenir aussi rapidement que possible, et qu’une stratégie de sécurité spécifique soit établie à Bruxelles, mais aussi dans chacune de nos grandes villes universitaires, en concertation avec nos autorités académiques“, ajoute-t-elle.
La ministre plaide par ailleurs pour l’installation de centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS), qui sont du ressort de l’autorité fédérale, à proximité des campus.
Un cadre existe déjà
Elle rappelle enfin qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, un cadre a déjà été prévu afin de lutter contre les violences sexuelles au niveau de l’enseignement supérieur. Une circulaire a été envoyée aux établissements en septembre 2021, les obligeant notamment à inscrire la lutte contre les violences sexuelles dans leur règlement interne, à désigner une personne de référence capable d’aiguiller les victimes vers les services d’aide, d’accompagnement et de soins spécialisés et à organiser des actions de formation et de sensibilisation.
Une étude en cours
Une étude est en cours afin d’évaluer l’impact de cette circulaire et de dresser un état des lieux complet des situations de harcèlement et de violences dans l’enseignement supérieur. “Ses résultats permettront d’aiguiller de futures actions afin d’assurer que tous les étudiants de l’enseignement supérieur, y compris ceux qui étudient en dehors d’un campus universitaire, puissent étudier en toute sécurité”, conclut Valérie Glatigny.
Belga, image Belga