Gial : l’ancien porte-parole de la Ville de Bruxelles était rémunéré… par l’ASBL

L’ancien responsable de la cellule Communication de la Ville de Bruxelles Fabrice Voogt était rémunéré depuis février 2015 jusqu’en juin 2017 par l’ASBL Gial, l’association en charge du parc informatique de la commune, explique la RTBF.

L’ASBL Gial, qui gère depuis près de vingt ans le parc informatique de la Ville de Bruxelles, continue de révéler quelques dossiers surprenants. Après le cas de Michel Leroy, qui a touché jusqu’à 1000 euros par jour pendant 18 ans en tant que faux-indépendant selon les révélations du Vif vendredi dernier, c’est cette fois le dossier de Fabrice Voogt et d’Aude Vilain, récemment en charge de la communication de la Ville de Bruxelles, qui interpelle. Selon nos confrères de la RTBF, l’ancien porte-parole de la Ville de Bruxelles sous le maïorat d’Yvan Mayeur (PS), Fabrice Voogt, était rémunéré depuis février 2015 par l’ASBL Gial. La décision avait été entérinée le 25 février 2015 lors d’un conseil d’administration.

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Fabrice Voogt, à la tête de la cellule Communication de la Ville de Bruxelles entre décembre 2013 et juin 2017, n’occupait pourtant pas de poste au sein de l’ASBL mais était tout de même rémunéré par cette association. Aujourd’hui, Fabrice Voogt est responsable de la communication du CPAS de Bruxelles, et bien sous un contrat du CPAS.

Toujours selon la RTBF, une autre employée de la Ville de Bruxelles, en charge des réseaux sociaux, Aude Vilain, a également été rémunérée durant plusieurs mois par le Gial. Aude Vilain est la fille de Serge Vilain à la tête de la SRIB (Société régional d’investissement de Bruxelles). Elle n’avait également pas de poste à l’ASBL.

Selon le président de l’ASBL et échevin Mohamed Ouriaghli (PS), Fabrice Voogt avait été engagé par le Gial pour “créer le nouveau site internet de la Ville de Bruxelles, géré par Gial”. Il affirme que le porte-parole “faisait constamment l’interface entre la Ville et le Gial”.

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Yannick Vangansbeek.