Drapeaux palestiniens “Free” dans une école primaire bruxelloise : illégaux ?

L’un de nos reportages a attiré l’attention de téléspectateurs. Dans une classe de l’école Emile André, une école primaire de la Ville de Bruxelles, plusieurs dessins représentant des drapeaux palestiniens, accollé d’un slogan, sont visibles en arrière plan d’une interview.
Or, le militantisme politique n’est pas autorisé à l’école. Explication.

La neutralité est tout à fait essentielle puisqu’aucun signe d’appartenance, qu’il soit politique, religieux ou autre, ne peut être exposé par nos enseignants ou équipes éducative. On discute, par exemple, des victimes d’un conflit où qu’elles se trouvent, mais on ne sort pas du cadre de neutralité“, explique Gaëtan Huygens, inspecteur adjoint de l’enseignement fondamental à la Ville de Bruxelles.

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Il est donc interdit de distribuer des tracts dans les écoles, d’afficher une opinion politique ou encore de faire campagne pour les élections.  La consigne vaut aussi les établissements scolaires confessionnels.

“Qu’il s’agisse d’un drapeau palestinien, israelien, syndical, d’un parti politique ou d’une publicité commercial pour n’importe quel produit; tout cela n’a pas sa place dans l’école”, précise Etienne Michel au nom du Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC) en Communautés française de Belgique.

 Le cadre des cours de citoyenneté

Les enseignant peuvent toutefois échanger avec leurs élèves sur les conflits font l’actualité. “Tant que nous restons dans une posture qui incarne cette neutralité, c‘est même essentielle que la parole soit libérée au sein de la classe pour développer l’esprit critique de nos élèves“, ajoute M. Huygens.

À cet effet, un échange encadré est notamment prévu au travers du cours de citoyenneté.

Reportage de Maria Bemba & Béatrice Broutout.