De nombreux policiers malades pour protester contre leurs conditions : la sécurité des sommets européens reste assurée

La sécurisation du sommet européen et du sommet Europa-Asie ASEM qui se tiennent de mercredi à vendredi à Bruxelles n’est pas impactée par le mouvement de grogne au sein de la police, indique mercredi la porte-parole de la police locale de Bruxelles, Ilse Van De Keere. Mais de nombreux agents ont rentré un certificat médical pour protester contre leurs conditions de travail.

Afin que ces sommets internationaux se déroulent dans de bonne conditions, des collaborations avec les autres zones de police et la police fédérale sont prévues. “Pour les autres missions, nous analysons encore la manière de les organiser”, a-t-elle précisé. “Il est possible que des commissariats soient fermés.”

Ces derniers jours, un grand nombre d’agents appelés à assurer la sécurisation des sommets européen et ASEM ont rentré un certificat médical. Ils seraient des centaines selon les syndicats SLFP, CSC et SNPS. Les organisations de travailleurs ont également déposé un préavis de grève couvrant les jours des sommets.
Les syndicats se plaignent entre autres du statut de la police, des pensions, et dénoncent le manque de personnel ainsi que le nombre élevé de personnes en congé maladie. Ils regrettent également le flou autour des deux sommets, en matière notamment d’horaires de travail, de temps de repos et d’heure de table. Ils se plaignent enfin de la violence que subissent les policiers.

“20% en congé maladie à Bruxelles-Ixelles”

“Nous avons en effet constaté qu’il y a davantage de personnes en congé maladie”, a indiqué la commissaire Ilse Van De Keere. “Cela concernait hier (mardi) 15% de nos hommes, et même 20% aujourd’hui (mercredi). Nous collaborons donc à présent avec les autres zones de police et avec la police fédérale, afin d’assurer la sécurité des sommets. Pour nos autres missions, nos patrouilles doivent être sur le terrain. C’est pourquoi il est possible que des commissariats devront être fermés.”

Du côté du cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, on souligne que les informations affirmant que l’armée aurait été appelée en renfort sont “hors sujet”. Des militaires sont déjà présents en soutien lors des sommets en temps normal.

Avec Belga – Photo : illustration Belga/Nicolas Maeterlinck

■ Reportage de Jean-Michel Herbint et Frédéric De Henau.

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17 octobre 2018 - 14h05
Modifié le 17 octobre 2018 - 15h53