Contrat-programme: la Maison du Conte et l’Atelier 210 parmi les heureux élus

La ministre de la Culture de la Fédération-Wallonie Alda Greoli (cdH) a dévoilé jeudi la liste des opérateurs (théâtres, compagnies de danse, festivals,…) qui bénéficieront d’un financement public au cours des cinq prochaines années. Sur les 295 dossiers de candidature, 236 ont finalement été retenus.

Les heureux élus bénéficieront d’un contrat-programme pour la période 2018-2022 pour un montant global de 93 millions d’euros, en hausse de 10 millions d’euros. La sélection s’est opérée sur base d’une longue procédure, basée notamment sur l’évaluation des instances d’avis, mais aussi d’autres critères, comme le maintien et la qualité de l’emploi des candidats, leur capacité à générer des recettes propres, etc.

Sur les 236 dossiers retenus, 42 opérateurs (soit 18%) bénéficieront pour la toute première fois d’une aide structurelle. C’est notamment le cas de la Maison du Conte à Bruxelles. Elle reçoit pour les quatre prochaines années un subside annuel de 100 000 euros.

De son côté, l’Atelier 210 attendait ces subventions depuis des années. Cette fois, il va pouvoir renaître de ses cendres. Il se voit attribuer un contrat-programme pour un montant de 575.000 euros.

Ces nouveaux contrats-programme entraînent une revalorisation des dépenses pour le secteur, soit +10% pour les théâtres, +22% pour la danse, +65% pour le cirque et les arts de la rue, +11% pour la musique et +149% pour le conte, qui bénéficie dorénavant d’un financement public structurel.

Autre nouveauté: les montants alloués seront indexés. Ces contrats-programme sont les premiers à être attribués dans le cadre du nouveau décret sur la reconnaissance et le subventionnement des arts de la scène.

Des contrats qui ne font pas que des heureux

Mais si cette décision en réjouit certains, pour d’autres elle est synonyme de fin de subvention. C’est le cas du Magic Land Théâtre. La ministre de la Culture a rejeté le contrat programme et a décidé de mettre un terme à la subvention à la fin du mois de décembre 2017. Dans un communiqué, les responsables du théâtre parlent d’un coup fatal porté à la compagnie déjà confrontée à une situation financière précaire. Les responsables craignent la fin d’un rêve de 40 ans et des licenciements.

Le créateur et le directeur artistique du Magic Land Théâtre, Patrick Chaboud, a décidé d’envoyer un courrier à la ministre de la Culture pour lui demander d’être reçu.

  • Reportage : David Courier et Anaïs Letiexhe 

Partager l'article

25 novembre 2017 - 14h00
Modifié le 25 novembre 2017 - 15h36