Une quarantaine d’activistes de la cause animale pénètrent dans les abattoirs d’Anderlecht

Une quarantaine d'activistes de la cause animale pénètrent dans les abattoirs d'Anderlecht - BX1

C’est une première en Belgique. Une quarantaine d’activistes de l’association “269 Libération Animale” se sont introduits dans la nuit de mercredi à jeudi dans les abattoirs d’Anderlecht afin d’y empêcher l’abattage d’animaux. 

Les activistes se sont enchaînés et ont bloqué la chaîne par laquelle arrivent les animaux destinés à être abattus. Il n’y a pas eu d’incidents et ils ont quitté les lieux après avoir reçu quatre chevreaux, indique jeudi la zone de police Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest). Les militants ont pénétré sur le site des abattoirs d’Anderlecht dans la nuit de mercredi à jeudi vers 02h30, et l’ont quitté après leur action vers 05h20. “A travers cette action directe et non-violente, l’objectif des militants de l’antenne belge de l’association 269 Libération Animale était le blocage total de la ‘production’ et par conséquent de l’abattage des animaux. Les activistes ont occupé et bloqué le ‘couloir de la mort’ à l’intérieur de l’abattoir. Nous qualifions ainsi le couloir dans lequel sont poussés les animaux pour atteindre le poste de tuerie”, indique l’association militante. “Cette action directe permet de créer un véritable mouvement d’émancipation visant à sortir de l’ombre une classe opprimée: les animaux non-humains, exploités par milliards dans nos sociétés modernes”, conclut-elle.

Qui est le collectif “269 Libération Animale” ?

Cette association agit avec une stratégie de désobéissance civile. Selon les cofondateurs, Tiphaine Lagarde et Ceylan Cirik : « Il devient urgent de repenser l’action directe comme un acte politique permettant de sortir du registre symbolique. Intervenir pour perturber le massacre des animaux là où il se passe ou se décide est un acte militant crucial à mettre en avant pour illustrer réellement, et pas juste symboliquement, la détermination d’un mouvement de justice sociale (l’antispécisme) à obtenir gain de cause ». L’association a réalisé depuis octobre 2016 : 11 actions de blocage d’abattoirs, 5 opérations de libérations d’animaux à visage découvert, 1 occupation d’abattoir pendant plus d’une journée, 2 occupations de sièges sociaux  ainsi   que   des   actions   offensives   menées   contre   des   grands   groupes   de l’agroalimentaire et le syndicat de la viande Interbev.

    

Photos : L. Coq de l’association “269 Libération Animale” – Avec Belga