Anderlecht va abattre 80 arbres dans le parc Astrid : des riverains s’interrogent

L’abattage d’une série d’arbres dans le parc Astrid d’Anderlecht a débuté ce matin. Ils seraient 80 à disparaître contre seulement 32 replantés, explique une riveraine. L’échevin de l’urbanisme, Alain Kestemont (DéFI), réfute pourtant cette information.

Les arbres en question sont dangereux ou malades, explique l’échevin. Il précise également dans La Capitale que la commune “replantera autant d’arbres qu’on en aura abattus. Comme le parc est très grand, il est exact qu’on va procéder par phases, en commençant par la zone de l’étang“.

Une voisine, également interrogée par nos confrères de Sudpresse, décrit la scène, qu’elle qualifie de “massacre à la tronçonneuse” : “Des engins de chantier éraflant les troncs encore sains, un étang vidé et des oiseaux laissés pour compte alors que la canicule n’est pas terminée, des grilles posées partout“. Une pétition avait été lancée par les habitants avant le début du chantier, mais elle n’a pas empêché les travaux.

24 arbres abattus dans un premier temps

Ayant eu accès au dossier de permis, la voisine explique que celui-ci mentionne, après examen sanitaire et de sécurité, “26 sujets en déclin avancé, 111 demandant un contrôle car ils sont recouverts de lierre et 56 arbres affaiblis, stressés ou vieillissants devant être contrôlés à nouveau à l’automne 2020“. D’après elle, les troncs déjà au sol ne présenteraient pourtant aucun signe de faiblesse.

L’abattage se réalisera en trois phases : 24 arbres dans un premier temps, puis 27 sujets dangereux et 29 autres devant disparaître pour permettre l’aménagement d’une nouvelle entrée et d’un espace tampon pour le stade.

Les riverains craignent également que deux arbres remarquables ne soient touchés (un cèdre Atlantica et un hêtre pendula), et s’interrogent aussi sur la construction d’un pavillon. Sur ce dernier point, l’échevin rassure, et explique que “le seul bâtiment que l’on va construire dans le parc remplacera le pavillon qu’on a dû démolir“.

Arnaud Bruckner – Image : Google Street View

 

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02 septembre 2019 - 12h10
Modifié le 02 septembre 2019 - 12h17