Anderlecht : le projet de réaménagement de la rue Wayez inquiète fortement ses commerçants
C’est un lifting total que s’apprête à endurer l’artère commerciale. Des travaux de voiries et la disparition d’une centaine de places de parking sont notamment prévus. Impensable pour la viabilité économique de la rue estiment certains commerçants. Nous les avons rencontrés.
Les nombreuses affiches “Stop touche pas à mon parking” apposées sur les vitrines de magasins de la rue Wayez montrent l’inquiétude régnant dans le quartier à l’annonce du projet de réaménagement de l’artère. La commune veut en effet profiter du remplacement des rails de tram et d’un chantier d’égouttage pour repenser entièrement l’aménagement de la rue commerçante. Objectif: la rendre plus apaisée et la libérer d’une partie de son trafic automobile, ce qui passe par une mise à sens unique, le stationnement d’un seul côté de la rue et le passage de 170 à 27 places de parking.
Un projet inacceptable pour les commerçants. “Je pense que la suppression totale des places de parking, c’est vraiment la catastrophe. Un centre commercial sans place de parking, ce n’est pas un centre commercial”, explique Youssef Hamdaoui, président de l’association de commerçants Wayez Shopping. “Si les aménagements de la Stib ou Vivaqua nécessitent la suppression de quelques places de parking, pourquoi pas. Mais là, on passe de tout à rien”, assure Karim Mhanzez, un autre commerçant. Les commerçants promettent d’ores et déjà de nouvelles actions dans les semaines à venir.
“On cherche des solutions alternatives”
Le projet a pourtant fait l’objet d’un processus participatif. En outre, selon la commune, une étude démontre que seulement 10% des clients utilisent leur voiture pour faire leurs courses rue Wayez. Pour apaiser les craintes des commerçants, les autorités communales promettent des solutions alternatives. “On cherche des solutions alternatives temporaires, voire sur le long terme, avec parking.brussels pour avoir des parkings hors voirie et que le parking sous-terrain est toujours en projet”, explique le premier échevin Jérémie Drouart (Ecolo).
■ Un reportage de Jean-Christophe Pesesse, Manon Ughi et M. Celis