Le président du RSC Anderlecht fait le point : “Si les résultats ne sont pas là, ce n’est pas que la faute de l’entraîneur”

La direction du RSC Anderlecht fait le point sur la situation sportive délicate du club, actuellement 12e du championnat de Belgique et sans entraîneur suite au licenciement de Felice Mazzù.

Le RSC Anderlecht a annoncé ce lundi midi sa décision de se séparer de Felice Mazzù en tant qu’entraîneur du RSC Anderlecht. Le coach de l’équipe des espoirs, le Néerlandais Robin Veldman, reprend le poste ad interim, en attendant la désignation d’un nouvel entraîneur.

Plus de détails | RSC Anderlecht : Felice Mazzù n’est plus l’entraîneur des Mauves 

Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi après-midi, Wouter Vandenhaute, président du RSCA, a confirmé que Robin Veldman a mené son premier entraînement en tant que T1, ce lundi matin, et qu’il restera coach “ces prochaines semaines”. Il confirme qu’il n’y a pas de délai quant à la recherche d’un nouvel entraîneur, et que Robin Veldman reste à la tête du club “provisoirement”. “Ses compétences sont connues, il a réalisé de belles choses à l’Ajax et il est aujourd’hui bien intégré chez nous. (…) Nous n’allons pas prendre un nouveau coach tout de suite, même si les candidats ne manquent pas, encore moins depuis ce matin”, dit le patron des Mauve et blanc. Ajoutant que la direction sportive va également être renforcée prochainement.

“Je comprends la frustration des supporters, je suis supporter depuis 61 ans du club. Mais je ne peux pas accepter le comportement d’une petite partie de notre public”, a-t-il clarifié d’emblée, à propos des incidents qui ont mené à l’arrêt du match au Standard de Liège, dimanche.

“Les joueurs peuvent nous sortir de la crise à court terme”

“C’est le moment de se regarder dans le miroir, nous tous”, ajoute Wouter Vandenhaute, évoquant désormais les résultats sportifs du club. “Le coach est limogé parce que les résultats ne sont pas là et chaque entraîneur d’un grand club le sait. Mais ce matin, la conversation avec Felice Mazzù a été plutôt amicale : il est déçu évidemment, mais nous sommes des êtres humains. Nous avons très bien collaboré ces cinq derniers mois et Felice Mazzù est assez malin pour savoir que je devais le limoger. Il restera un de nos proches, un entraîneur avec un tel parcours n’est pas un mauvais entraîneur. Cela veut dire que si les résultats ne sont pas là, ce n’est pas que la faute de l’entraîneur. On doit désormais faire l’analyse en interne, une analyse que nous faisons depuis plusieurs semaines. Aujourd’hui, Anderlecht est en pleine crise, mais cela reste un moment. C’est désormais à nous de trouver des solutions”.

“Ceux qui peuvent nous sortir de la crise à court terme sont les joueurs. Parce que ça peut être mieux, mais cela reste mauvais pour l’instant”, estime encore Wouter Vandenhaute. Je ne pense pas que nous avons touché le fond, on peut toujours aller plus bas. Mais on va tout faire pour ne pas atteindre ce fond. (…) Nous avons encore la Coupe, nous avons encore l’Europe, nous avons encore le championnat. Nous allons tout faire pour atteindre l’Europe en fin de saison”, estime-t-il encore, optimiste.

Revenant sur les événements à Sclessin, avec des jets d’engins pyrotechniques de la part de supporters anderlechtois, Wouter Vandenhaute dit que ces faits le rendent “triste” : “On fait tellement d’efforts. Vous n’avez pas idée toute l’énergie qu’on déploie pour les supporters. On les prend vraiment au sérieux. Mais ici, c’est un tout petit groupe qui crée des problèmes. Et je veux donner un signal qu’on doit absolument une vraie collaboration entre le monde du football et le monde politique pour régler ces problèmes. Anderlecht ne peut pas régler seul le problème des hooligans. Ils sont mieux organisés que la police… (…) Le cadre actuel fait que nous n’avons pas tout en mains pour trouver des solutions adéquates”.

“Nous devons nous ressaisir de fond en comble”

Wouter Vandenhaute se veut également réaliste quant à la situation actuelle du RSCA, par rapport à son passé : “Le RSC Anderlecht a toujours été le plus grand et plus riche des clubs belges. Mais cette époque est révolue et ne reviendra pas. Nous devons nous ressaisir de fond en comble pour ce club. Cette culture de la gagne est encore faible et nous devons y travailler”. Il confirme que la recherche d’un nouvel entraîneur s’annonce complexe, notamment en raison d’une maladie infectieuse virale qui touche le CEO du club Peter Verbeke : “Il y a un mois, nous sommes arrivés à la conclusion que cette façon de travailler n’est pas viable, que nous devons mieux nous structurer et qu’il était nécessaire de faire progresser le club. Je reprends temporairement certaines tâches, mais je n’ai pas l’intention de diriger ce club”. D’où l’ambition d’engager de nouvelles personnes au sein de la direction sportive.

Quel profil le RSCA recherche-t-il pour son nouvel entraîneur ? “Est-ce qu’on veut plutôt quelqu’un d’expérimenté ? Un jeune profil qui n’a pas encore fait ses preuves au plus haut niveau ? C’est une discussion qui n’est pas encore terminée en interne“, dit le patron du club bruxellois. Felice Mazzù a confirmé que Guillaume Gillet, pour sa part, deviendra coach des Futures, l’équipe des espoirs du RSCA, active en Challenger Pro League. Alors que Frank Boeckx, ancien gardien du RSCA, devient entraîneur des gardiens.

Dans le même temps, Alychlo, la société d’investissement de Marc Coucke, a démenti que l’homme d’affaires envisageait de vendre ses actions du club de football RSC Anderlecht. RTL Sport avait rapporté lundi que Coucke “pense, à l’heure actuelle, à revendre ses parts” dans le club qu’il a racheté fin 2017. Aujourd’hui, Marc Coucke est toujours l’actionnaire principal du club de football avec son associé Joris Ide.

■ Reportage de Michel Geyer, Camille Dequeker et Manu Carpiaux.

Gr.I. – Photo : Belga/James Arthur Gekiere

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24 octobre 2022 - 19h00
Modifié le 25 octobre 2022 - 07h47