Football: Anderlecht candidat à sa propre succession face au nouveau Bruges de Leko et à Gand

Anderlecht's players celebrate after winning the Jupiler Pro League match between RSC Anderlecht and Zulte WAregem, in Brussels, Sunday 07 May 2017, on the 7th day (out of 10) of the Play-off 1 of the Belgian soccer championship. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR

Le coup d’envoi de la saison 2017-2018 de la Jupiler Pro League sera donné ce vendredi à 20h30 au Bosuil par une rencontre entre le promu, l’Antwerp, et le champion en titre, Anderlecht.

Deux mois après avoir conquis son 34e titre du titre de champion de Belgique, Anderlecht se présente sur la grille de départ de la nouvelle saison en première ligne. Le club a certes perdu Youri Tielemans, parti à Monaco, mais a recruté le gardien Matz Sels, l’ancien Soulier d’Or Sven Kums et Henry Onyekuru, dauphin de Lukasz Teodorczyk au classement du meilleur buteur. Toujours dirigé par le Suisse René Weiler, Anderlecht joue la carte de la stabilité sur le banc, ce qui n’est pas le cas de ses rivaux historiques, le Club Bruges et le Standard.

Bruges doit tourner la page de l’ère Preud’homme. Cette lourde tâche reviendra à un ancien joueur du club (2005-2008), le Croate Ivan Leko, 39 ans. Champion en 2016, les Brugeois ont connu un exercice 2017 plus compliqué, terminant tout de même à la deuxième place. Jérémy Perbet arrive dans un effectif a priori bien rodé mais en quête d’un nouveau souffle après les prolifiques années Preud’homme.

Au Standard aussi on a opté pour un ancien de la maison, Ricardo Sa Pinto. Le Portugais sait très bien quelle est sa mission: replacer le Standard dans le top-six du championnat après avoir manqué les playoffs deux années de suite. Bruno Venanzi et Olivier Renard compte aussi sur Sa Pinto pour retrouver “l’esprit Standard” qui a manqué ces derniers temps. Sébastien Pocognoli et Paul-José Mpoku, de retour à Sclessin après des expériences à l’étranger, pourront l’aider dans cette tâche.

La Gantoise et Genk feront une nouvelle fois figure d’outsiders. Les Buffalos comptent toujours sur leur stratège Hein Vanhaezebrouck. Niveau recrutement, le club a frappé fort en attirant le Croate Franko Andrisajevic, qui semblait promis au Standard. Pour le reste, le club s’appuiera sur ses recrues de janvier, comme le gardien Lovre Kalinic ou le buteur japonais Yaya Kubo, qui avaient permis aux Gantois de réussir une bonne deuxième partie de saison.

Le raisonnement est le même à Genk. Les Limbourgeois ont certes manqué les playoffs, mais ont atteint les quarts de finale de l’Europa League et produit un jeu séduisant sous les ordres du Néerlandais Albert Stuivenberg, nommé en janvier 2017.

La lutte pour les playoffs devrait aussi impliquer Charleroi, Ostende et Zulte Waregem. Les Carolos ont perdu Damien Marcq, parti à Gand. Mais ils ont démontré par le passé qu’il savait gérer le départ d’un cadre. Bloc solide et “Felice Time” ont permis aux troupes de Mazzu d’atteindre le top-six pour la deuxième fois en trois ans.

Ostende a encore pris du galon la saison passée: deuxième participation aux playoffs, finale de coupe et qualification européenne ont confirmé la montée en puissance de l’équipe de Marc Coucke. Le club a réussi à attirer Nicolas Lombaerts, Diable Rouge à 39 reprises. Quant à Zulte Waregem, vainqueur de la Coupe, il devenu un habitué du haut du tableau sous la houlette de Francky Dury.

L’une des attractions de cette saison sera sans conteste l’Antwerp. Le matricule 1 retrouve l’élite après 13 ans d’absence. Avec Luciano D’Onofrio comme comme directeur sportif et vice-président et Laszlo Boloni comme entraîneur, le club se montre ambitieux. Sauvé à la dernière journée la saison dernière, Mouscron, toujours entraîné par Mircea Rednic, espère vivre une année plus tranquille. Eupen, toujours entraîné par Jordi Condom, devra apprendre à vivre sans son buteur Henry Onyekuru. Pour le remplacer, le club a arraché Nicolas Verdier au FC Malines. L’un des adversaires pour le maintien d’Eupen sera Waasland-Beveren. Adjoint de Preud’homme à Bruges, Philippe Clément y vivra sa première expérience en tant qu’entraîneur principal. Nouvel entraîneur aussi à Saint-Trond, qui a dû trouver à la mi-juin un successeur à Ivan Leko. Le choix est tombé sur Bartolomé ‘Tintin’ Marquez. A Courtrai, le Grec Yannis Anastasiou remplace Karim Belhocine. Lokeren (Runar Kristinsson) et Malines (Yannick Ferrera) continuent avec le même T1 qu’en fin de saison. (Belga)