“Il faut aller plus loin” sur la vérification de l’âge en ligne, exhorte la ministre Matz

La publication lundi des lignes directrices de la Commission européenne sur la vérification de l’âge en ligne et la protection des mineurs est un premier pas dans la bonne direction, mais “il faut aller plus loin”, a réagi mardi la ministre fédérale en charge du numérique, Vanessa Matz.

Une réponse européenne crédible ne peut reposer sur des demi-mesures et l’estimation ne peut en aucun cas être considérée comme une vérification robuste“, a-t-elle prévenu dans un communiqué. La Commission européenne a présenté lundi, en même temps que ses lignes directrices sur la protection des mineurs, un prototype d’application de vérification de l’âge en ligne. Le Danemark, la Grèce, l’Espagne, la France et l’Italie seront les premiers États membres à tester cette application dans une déclinaison nationale. Le développement est confié à un consortium privé (T-Scy).

Vanessa Matz (Engagés) explique que les lignes directrices prévoient une vérification d’âge rigoureuse uniquement pour les plateformes qui proposent de l’alcool, des jeux de hasard ou du contenu pornographique. Pour les autres plateformes, même celles fixant un âge minimum d’accès (13 ou 16 ans), la Commission se limite à recommander une estimation de l’âge, sans caractère contraignant. L’exécutif européen ouvre toutefois la voie à une authentification sur les réseaux sociaux, à travers les lois nationales.

Confier à des entreprises le soin d’estimer l’âge via des algorithmes, ce n’est ni fiable, ni acceptable, selon la ministre. Depuis plusieurs mois, je plaide pour une authentification réelle de l’âge, via des systèmes sécurisés comme Itsme, qui permettent une vérification sans collecte de données personnelles ni atteinte aux libertés fondamentales“, défend-elle. “Aujourd’hui, l’âge minimum pour être sur un réseau social, c’est déjà 13 ans. Mais tout le monde sait que cette règle est contournée en deux clics. Comme un vigile à l’entrée d’une boîte de nuit, il faut un vrai contrôle de l’âge. Les lignes directrices fixent des balises utiles, mais leur concrétisation dépend des États membres“.

Mme Matz donne rendez-vous à la rentrée: “ce cadre servira de base au débat parlementaire pour bâtir une législation adaptée aux enjeux numériques“.

L’UE lance un prototype d’application pour vérifier l’âge des mineurs en ligne

La Commission européenne a lancé lundi son prototype d’application de vérification de l’âge permettant aux utilisateurs de prouver facilement qu’ils ont plus de 18 ans lorsqu’ils accèdent à du contenu réservé aux adultes en ligne. L’application européenne de vérification d’âge permettra aux plateformes numériques de s’assurer que leurs utilisateurs sont bien majeurs avant d’accéder à certains contenus, tout en conservant le contrôle total de leurs informations personnelles, telles que l’âge exact ou leur identité.

La présentation du prototype marque le début de la phase pilote. Le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce seront les premiers à le tester et pourront le cas échéant personnaliser le modèle dans l’objectif de lancer des applications nationales de vérification de l’âge. L’application est prévue dans les lignes directrices du DSA (Digital Services Act), la directive européenne sur les services numériques. Celles-ci viennent également d’être publiées. Elles garantissent un niveau élevé de sécurité, de confidentialité et de sûreté sur les plateformes en ligne. Elles recommandent de réduire l’exposition des mineurs à des pratiques de conception addictive qui peuvent stimuler les comportements addictifs, de lutter contre la cyberintimidation, de donner aux utilisateurs plus de contrôle sur ce qu’ils voient, de protéger contre les contenus préjudiciables et de minimiser les contacts indésirables de la part d’étrangers.

Les lignes directrices sur la protection des mineurs pour les plateformes en ligne, combinées au nouveau plan de vérification de l’âge, constituent un grand pas en avant à cet égard. Les plateformes n’ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger“, a assuré la vice-présidente chargée de la souveraineté technologique Henna Virkunnen.

Avec Belga – Photo Belga

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