Recommandations et conseils: le SPF Santé présente le “Plan hivernal Infections Respiratoires”
Le SPF Santé a présenté ce vendredi lors d’une conférence de presse le “Plan hivernal Infections Respiratoires” et l’évolution du processus et des recommandations après le Covid-19. Élaboré en collaboration avec de nombreux experts et Sciensano, cet ensemble de conseils vise à préparer les citoyens, les institutions ou encore les professionnels de la santé à mieux appréhender les pics épidémiques saisonniers.
■ Reportage de Bryan Mommart, Nicolas Scheenaerts et Manu Carpiaux
L’objectif: simplifier et accélérer la prise de décisions à la suite de l’activation de niveaux d’alerte, en associant des recommandations “appropriées, sûres et proportionnées à chaque niveau pour la population générale et les prestataires de soins, avec une attention particulière pour les personnes vulnérables“. Parmi la population à risque, on retrouve les personnes âgées de plus de 65 ans, celles atteintes de maladies chroniques ou de troubles immunitaires (ainsi que les proches vivant sous le même toit que celles-ci), les femmes enceintes, les nourrissons, mais aussi le personnel soignant.
“Lors de la pandémie de Covid-19 il y a cinq ans, nous avons été pris de court et depuis lors, des réflexions et conclusions ont émergées“, explique le Dr Bertrand Draguez, président du Risk Management. Il s’agit avant tout d’un “plan de préparation” pour permettre à la société de vivre “le plus normalement possible” avec ces pics épidémiques de pathologies respiratoires présents de septembre à avril et limiter au maximum leur propagation.
Cette série de recommandations ou conseils a donc été pensée afin de mieux contrôler les pics hivernaux récurrents et attendus d’infections respiratoires (telles que la grippe, le SARS-CoV-2, le virus respiratoire syncytial ou VRS, et le pneumocoque) et ainsi empêcher une pression accrue sur le système de soins de santé belge, explique le Risk Management Group (RMG) du SPF Santé.
Des mesures préventives spécifiques sont proposées par niveau d’alerte – vert, jaune, orange, rouge – et par secteur d’activité (lieu de travail, transports en commun, voyages internationaux, réunions privées et événements publics). Les enfants et les adolescents sont “préservés au maximum”, explique le SPF, et il y a des exceptions pour les personnes pour lesquelles le port du masque n’est pas possible. “Par exemple, si vous passez en code rouge, cela signifie que la charge sur le système de soins de santé est très importante et que la circulation du pathogène l’est également“, explique Bertrand Draguez. Quant aux recommandations de base, elles sont connues: “bien se laver les mains, ventiler, éternuer sur le pli du cou, le masque, la distanciation sociale et se faire vacciner“, rappelle le SPF Santé. En suivant correctement les recommandations, chaque citoyen se protège non seulement lui-même, “mais également ses proches et les groupes vulnérables au sein de la société“.
Depuis la pandémie de Covid-19, “une certaine méfiance s’est installée en Europe vis-à-vis de la vaccination à cause d’un certain ‘forcing’, notamment avec le Covid pass“, admet Ellen Hoornaert, interniste et infectiologue aux Cliniques de l’Europe. La population a également retenu les nombreux messages qui ont circulé quant aux effets secondaires qui, “il faut le rappeler, sont peu fréquents“, ajoute-t-elle. “En tant que soignants, nous tentons de renouer un lien de confiance avec nos patients“, insiste l’interniste.
Sans préconiser le vaccin pour la population générale, elle souligne l’importance d’un rappel annuel pour les personnes vulnérables. Cela, car “les taux d’anticorps baissent au fil du temps et que les vaccins s’adaptent aux nouvelles souches circulantes”. Elle rappelle que le vaccin contre le Covid-19, par exemple, permet de diminuer les formes graves de la maladie dans les six mois qui suivent la vaccination.
Avec Belga