Pacte d’excellence : Glatigny lance une concertation, les syndicats dénoncent une “mise en scène”
La FGTB, la CSC et d’autres syndicats ont refusé de participer à la mise au vert organisée par le gouvernement, et censée relancer le dialogue sur le Pacte d’excellence.
Pour les syndicats, cette consultation élargie à plus d’une centaine de personnes est une façade. “On ne sait pas qui est invité ni selon quels critères. Il est hors de question de participer à cette mise en scène”, dénonce Fabrice Pinna, permanent de la CSC Bruxelles.
Cette mise au vert de deux jours a pour but de discuter de l’avenir du Pacte d’excellence, réforme systémique mise en place progressivement depuis 2017. L’une des mesures centrales, le tronc commun, un cursus unique pour les élèves jusqu’en troisième secondaire, provoque de nombreuses tensions.
Il pourrait être mis sur pause par le gouvernement, une décision vivement critiquée par les syndicats. “Si on met sur pause, que fait-on des élèves en cours de parcours ? On les prive d’une année d’apprentissage et on met en danger le travail du personnel” lance Adrien Rosman, coordinateur communautaire du Setca, secteur enseignement libre.
À l’intérieur, des directeurs d’écoles, associations de parents et pouvoirs organisateurs participent aux discussions. L’un d’eux regrette cette défection des syndicats : “c’est dommage. Il aurait été utile de venir, comprendre, et si nécessaire, claquer la porte. Mais il faut au moins prendre le pouls“.
Certains participants, à l’image de Laurence Boucherie, secrétaire de direction, restent toutefois sceptiques. “Beaucoup de choses sont déjà figées. J’espère que ce sera bénéfique pour tout le monde et l’important c’est d’être entendu, mais je n’attends pas de grandes avancées” explique-t-elle.
La ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, n’a pas souhaité commenter avant la fin de ces deux journées de réflexion.
■ Reportage de Maël Arnoldussen, Karim Fahim et Stéphanie Mira