Memorandum de Brupartners à l’attention du gouvernement : “L’exaspération est partagée par le secteur public comme privé”

Brupartners publie un Memorandum dans lequel patrons (représentés par BECI) et syndicats s’allient pour proposer 10 priorités pour le gouvernement en affaires courantes. La secrétaire générale de BECI, Lisa Isnard était invitée dans Bonjour Bruxelles.

“L’exaspération est partagée du côté des partenaires sociaux et du côté des 35.000 entreprises qu’on représente.” C’est dans ce cadre que Brupartners publie un mémorandum signé par patrons et syndicats à l’attention du gouvernement en affaires courantes. “Cela prouve que l’on est force de propositions. On arrive à trouver du consensus. On espère jouer un rôle de boussole pour les politiques bruxelloises. Le mémorandum a été envoyé à tous les membres du gouvernement et aux chefs de groupe Parlement bruxellois” indique Lisa Isnard.

Parmi elles, la task force emploi.  “Le 1er janvier 2026, on aura 30.000  Bruxellois qui vont se retrouver sans allocations au chômage. On propose de se réunir pour donner une chaîne de commandement. Ce document permet d’avoir une légitimité.”

Concernant les primes Rénolution, là aussi, le mémorandum vise à assurer une stabilité. “Il faut relancer les primes Rénolutions. On met en danger des emplois, des familles qui attendent et une trajectoire climat. On appelle à une relance urgente, mais responsable, avec un budget de 60 millions d’euros qu’on aimerait mobiliser, ce qui est la moitié du budget de 2024.  Ce sont des choix budgétaires qui doivent être posés. La construction est un secteur qui recrute, donc on est sûr des dizaines de milliers d’emplois en danger.”

Le memorandum demande aussi le financement des associations.” Derrière les subsides facultatifs, ce sont des financements historiques. On appelle à la vérification pour savoir si ces financements sont facultatifs ou structurels. Si les affaires courantes perdurent, il faut préparer l’année 2026 budgétairement. Quand on élimine 15% sur tous les subsides facultatifs, il y a des pans de politiques publiques qu’on fait moins bien.”

■ Lisa Isnard, secrétaire générale BECI au micro de Fabrice Grosfilley