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Les bourgmestres socialistes bruxellois s’indignent après des accusations de Sammy Mahdi

10 septembre 2025 - 12h35

Les bourgmestres socialistes bruxellois ont vivement réagi mercredi aux propos du président du CD&V, Sammy Mahdi, tenus la veille lors d’un débat télévisé flamand. Celui-ci avait accusé certains d’entre eux de refuser la présence policière dans certains quartiers à des fins électorales, dans l’émission “De Tafel van Gert” sur Play4.

Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles, a jugé l’attaque “ridicule“. “La droite gère l’Intérieur depuis plus de 25 ans et passe son temps à nous faire la morale“, a-t-il rétorqué. Selon lui, ce sont précisément les habitants des quartiers populaires qui réclament le plus d’interventions policières. “Tous les bourgmestres, quel que soit leur parti, sont engagés dans ce combat“, a-t-il ajouté.

Son homologue anderlechtois Fabrice Cumps a dénoncé “du grand n’importe quoi“. ““Notre électorat” ne demande qu’une seule chose : vivre dans des quartiers apaisés”, a-t-il affirmé, rappelant recevoir quotidiennement la liste des arrestations administratives, concentrées dans les zones les plus fragilisées.

Le bourgmestre de Forest, Charles Spapens, s’est dit “outré de voir encore ce genre de caricature simpliste et stigmatisante“. Il a réclamé davantage de police de proximité et de renforts judiciaires, tout en invitant Sammy Mahdi “à venir sur le terrain, écouter les citoyens et renforcer la justice“.

Pour Amet Gjanaj, bourgmestre de Molenbeek, il est “singulier d’être critiqués pour le manque de policiers alors que ce manque est dû aux moyens humains et financiers insuffisants“. Il a pointé la responsabilité du fédéral, dont fait partie le CD&V. Il a aussi rappelé que Sammy Mahdi “a vécu à Molenbeek, en a présidé la section locale, et se disait victime de stigmatisation. Or, aujourd’hui, il stigmatise à son tour notre commune“.

À Saint-Gilles, Jean Spinette a dénoncé “une attaque vulgaire anti-Bruxelles avec un relent raciste“, rappelant que les budgets traduisent l’engagement des bourgmestres socialistes pour une police “ferme mais juste” tout en pointant “le manque de soutien financier du fédéral“.

Enfin, Olivia P’tito, bourgmestre de Koekelberg, a qualifié les propos de Mahdi “d’ineptes, irresponsables et diffamatoires“, assurant qu'”il n’y a aucune zone de non-droit dans nos communes“. “On voit ici la volonté de salir et de détruire“, a-t-elle ajouté.

Du côté policier, les zones concernées n’ont pas directement commenté les déclarations politiques de Sammy Mahdi, mais elles ont répondu à la question sous-jacente : y a-t-il des quartiers interdits aux forces de l’ordre ? “Nous n’avons aucune zone de non-droit“, ont affirmé de concert les zones Bruxelles-Capitale/Ixelles, Schaerbeek/Saint-Josse-ten-Noode/Evere et Bruxelles-Ouest (Molenbeek, Koekelberg, Jette, Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe).

Nous allons partout, à toute heure, en voiture, à vélo et à pied, y compris dans les quartiers sensibles”, a insisté une porte-parole. “Nous allons là où les citoyens ont besoin de nous“, ajoute un de ses homologues. “Nous couvrons 100 % du territoire. C’est tout ce que nous avons à dire“, a résumé un autre responsable policier.

Belga

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