Le gouvernement fédéral valide le retour des visites domiciliaires
Le Conseil des ministres a marqué vendredi son accord sur un avant-projet de loi sur l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers en ce qui concerne la visite domiciliaire. La ministre de l’Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt l’a annoncé à sa sortie du 16, rue de la Loi.
L’accord prévoit d’autoriser des visites domiciliaires de lieux où se trouvent des personnes qui refusent de coopérer à leur retour et qui représentent un danger pour l’ordre public. Sur autorisation d’un juge d’instruction, la police pourra pénétrer dans ces domiciles et placer les personnes en détention administrative.
Le projet de visites domiciliaires en vue d’arrêter des personnes en séjour irrégulier sur notre territoire avait déjà provoqué moult débats en 2018, sous le gouvernement de Charles Michel. Il avait alors été rapidement retoqué après que des dizaines de communes ont voté une motion contre ce procédé.
“Tout qui réside illégalement dans notre pays, représente un danger pour la société et refuse de coopérer ne peut pas continuer à se cacher derrière une porte. Nos services doivent être en mesure d’intervenir dans de telles circonstances. Ceux qui menacent notre sécurité n’ont pas leur place ici“, a souligné la ministre N-VA. A ses yeux, une telle mesure permettra de mettre en oeuvre une “politique de retour crédible”. “Avec cette loi, nous veillons à ce que les ordres de quitter le territoire ne restent pas lettre morte“, a affirmé de son côté la ministre de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V).
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Belga





