Zones interdites aux trottinettes et vélos partagés : les agents de Bruxelles Mobilité veillent
Depuis début septembre, la Région bruxelloise a mis en place des zones interdites au stationnement des trottinettes et vélos partagés. Près de 26 rues sont concernées. Bruxelles Mobilité rappelle toutefois que ce seront les opérateurs qui seront sanctionnés, et non les clients.
La mesure avait été annoncée par le précédent gouvernement bruxellois en janvier dernier pour une mise en place pour cette rentrée scolaire. Une liste de zones interdites au stationnement pour les véhicules de mobilité partagée a été dressée par Bruxelles Mobilité et les communes concernées, sur des critères simples : les piétonniers, les parcs publics, les grandes gares, les zones classées au patrimoine de l’UNESCO et les rues avec des trottoirs trop étroits.
Ainsi, la rue de la Loi depuis le Cinquantenaire, les gares de Bruxelles Nord, Bruxelles Central et Bruxelles Midi, le parc Josaphat, les rues autour de la Grand-Place ou encore la rue Neuve se retrouvent dans cette liste de rues interdites au stationnement des véhicules partagés, comme le montre la carte interactive ci-dessous. Des communes, comme Saint-Gilles ou Woluwe-Saint-Pierre, ont également demandé à la nouvelle ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) que de nouvelles zones soient ajoutées sur leur territoire.
Des agents de Bruxelles Mobilité pour contrôler
Du côté de la police, on est surpris par cette annonce. “De notre côté, nous faisons rien. Nous avons découvert cette annonce via la presse”, explique la porte-parole de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles, Ilse Van de Keere. “Nous pouvons intervenir pour des faits de vandalisme, par exemple, mais sur cette problématique de stationnement, nous n’avons pas reçu de consignes”.
Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité, nous confirme que ce n’est pas la police qui verbalisera ces trottinettes et vélos partagés. “Nous avons transmis cette liste et cette interdiction aux communes, ce sont désormais à elles de transmettre cela aux zones de police”, explique-t-elle. “Ensuite, ce sont les agents de Bruxelles Mobilité qui seront amenés à contrôler et verbaliser s’il faut sanctionner”.
Depuis le 2 septembre, des zones sont interdites au stationnement de trottinettes et vélos partagés. Mais comment cela va-t-il être contrôlé ? On fait le point avec Bruxelles Mobilité ➡️ https://t.co/NE4WCQiMTj #mobilité #trottinette #UberJump #Lime #Circ pic.twitter.com/XHI6YBiC9T
— BX1 – Actu (@BX1_Actu) September 9, 2019
“Les opérateurs sont responsables de leurs clients”
Ce sont bien les opérateurs de ces trottinettes ou vélos partagés qui seront visés en cas de sanction. “Les opérateurs sont informés en temps réel des zones interdites et ces derniers sont censés les indiquer dans leur programme ou application. Si une de leurs trottinettes se retrouve dans une zone interdite, soit on verbalise, soit on saisit le véhicule. Les opérateurs doivent payer, mais ils peuvent également mettre des amendes à leurs clients ou les empêcher de poursuivre leur voyage en cas de stationnement sur une zone interdite. C’est à eux de décider, mais ce sera à eux de payer”, ajoute Camille Thiry.
Bruxelles Mobilité confirme que les clients de ces trottinettes et vélos partagés ne seront pas sanctionnés, même s’ils sont pris en flagrant délit. “Nous considérons que c’est l’opérateur qui est responsable de son client”, dit encore la porte-parole de l’institution régionale. Bref, soyez prudent si vous utilisez l’un de ces moyens de mobilité partagée et vérifiez bien sur la carte fournie par l’opérateur choisi que vous ne vous trouvez pas sur une zone interdite au stationnement, au risque de devoir régler une amende salée, qui peut grimper à 35 euros (chez Jump) voire plus, selon les entreprises.
Gr.I. – Photo : Belga/Eric Lalmand