Yvan Verougstraete : “Cette note n’est pas un accord final. Il faut chiffrer les mesures”
Le président des Engagés et facilitateur pour la Région bruxelloise a fait le point de ses premières rencontres avec les partis bruxellois. Une première note a été envoyée aux partenaires potentiels. Yvan Verougstraete était un des invités de Bonjour Bruxelles ce matin.
La semaine dernière, Yvan Verougstraete a rencontré tous les partis politiques à l’exception de la Team Fouad Ahidar et de Vlaams Belang. De ses rencontres, il a rédigé une note de 17 pages. “Cette note n’est pas un accord final, mais une base de discussion pour constituer un gouvernement. Elle devra s’accompagner d’un travail de fond, d’un chiffrage. Les idées doivent résister à l’épreuve de la réalité budgétaire.”
►Formation bruxelloise: des “échanges constructifs” mais une semaine de plus nécessaire
Yvan Verougstraete attend le retour des partis et recevra à nouveau ceux qui le désirent. “Tout ce qui est écrit n’est pas coulé dans le bronze, a-t-il précisé. J’espère que les partis pourraient accepter de rentrer en négociations sur base de cette note. On a tenté beaucoup de choses en 14 mois. Si je n’avais pas le moindre espoir, je ne perdrais pas mon temps à ça. il y a une possibilité, des opportunités. Je pense qu’il y a des chemins possibles. “Trust the process” comme disait Vincent Kompagny. Evidemment, il y a des points plus compliqués, des points non-tranchés.”
Travailler sur un budget
Pour la suite, le facilitateur souhaite travailler sur un budget. Il table sur un retour à l’équilibre budgétaire pour 2032, soit 7 ans. Une forme de compromis déjà puisque les libéraux voulaient un retour en 5 ans et les socialistes en 10 ans.
“Je vais faire une comparaison. On a besoin d’un menu chinois avec le 14, le 32, etc. et on doit savoir combien elles coûtent. Les partis doivent ensuite choisir les mesures qu’ils veulent prendre. On doit retrouver une fierté et éviter une décote financière de la capitale.”
Pour la fin de la semaine, Yvan Verougstraete espère trouver des convergences et préparé un fichier Excel avec les mesures et leur coût. “L‘objectif est de permettre au futur formateur d’avoir les cartes à jouer. Quand les choses auront été assez préparées, on passera la main.”
Quant à ses chances de réussite :“si j’étais certain de réussir, je ne serai pas utile et si j’étais certain de rater, je ne serai pas là.”
■ Interview d’Yvan Verougstraete, président des Engagés, par Fabrice Grosfilley





