Woluwe-Saint-Pierre et Ixelles, les plus chères en 2024: le prix médian des maisons et appartements dans votre commune
La Fédération des notaires (Fednot) a présenté mardi les chiffres de l’immobilier pour 2024 à Bruxelles, dans le cadre de la Semaine de l’immobilier. Si la tendance à la baisse s’est stabilisée dans tout le pays, une légère augmentation du nombre de ventes est notable à Bruxelles (+0,3%). Les communes les moins chères restent Anderlecht et Molenbeek-Saint-Jean. Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre demeurent les plus chères.
Les proportions entre les différentes régions restent stables. En 2024, la Flandre représente 63% des actes de vente, la Wallonie 28% et Bruxelles 9%. “Le prix médian n’a cessé d’augmenter à Bruxelles et en Flandre au cours des cinq dernières années”, pointe la Fednot. En Région bruxelloise, le prix des maisons a augmenté d’1,0%. Par rapport à 2023, cette augmentation représente 5.000 euros de plus. Berchem connaît la plus forte hausse et Saint-Josse la plus grosse chute.
Sur le plus long terme, c’est dans la capitale que les prix des maisons ont proportionnellement le moins augmenté par rapport aux autres régions. En comparaison à cinq ans plus tôt, le prix médian y est supérieur de 14,9%, ce qui représente un prix supplémentaire à payer de 65.000 euros.
Woluwe-Saint-Pierre le plus cher, Saint-Josse le moins cher
Les communes bruxelloises les moins chères restent Anderlecht et Molenbeek-Saint-Jean, où 25% des maisons vendues en 2024 avaient un prix inférieur à 290.000 euros. Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre demeurent les communes les plus chères.
À Anderlecht, Evere, Ganshoren, Jette, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Josse-ten-Noode, au moins 75% des maisons sont vendues à un prix inférieur à la médiane de l’arrondissement de Bruxelles-Capitale (soit 500.000 euros).
Concernant Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre, au moins 75% des maisons sont vendues à un prix supérieur à cette même médiane.
Prix médian d’un appartement: 257.000 euros
Quant aux appartements, le prix médian a augmenté en Flandre (+2,3%) et surtout à Bruxelles (+2,6%), où il avoisine en 2024 les 257.000 euros. Par rapport à 2020, les appartements bruxellois ont connu une hausse de 14,0%, sachant que la part de marché des appartements à Bruxelles est plus élevée que dans n’importe quelle province (70,3%).
“En 2024, on espérait une légère reprise ou en tout cas une stabilisation, ce qui a été le cas à Bruxelles au niveau du nombre d’actes immobiliers signés, mais également concernant le prix. Contrairement à ce que certains pensaient, le prix de l’immobilier n’a pas diminué mais au contraire, s’est stabilisé”, explique Jean Martroye, de la Fédération des notaires.
“L’impact fiscal est évidemment très important”
Pour ce qui est de l’attractivité de la Région bruxelloise par rapport à ses deux voisines, “l’impact fiscal est évidemment très important”, estime Jean Martroye. “On sait qu’en Région flamande, le gouvernement a décidé il y a quelques années de diminuer drastiquement le montant des droits d’enregistrement – à 3% d’abord, puis descendu à 2% depuis le 1er janvier. Le nouveau gouvernement wallon a également réduit, depuis janvier, ce montant à 3%. À Bruxelles, on attend d’avoir un gouvernement pour voir ce que les décideurs politiques comptent faire”, a conclu le notaire.
La majorité des Bruxellois achètent leur logement dans la Région
Près de six Bruxellois sur dix (58%) choisissent d’acheter un logement dans la Région de Bruxelles-Capitale et ceux qui choisissent d’acheter un bien en dehors des frontières de la Région préfèrent rester proches de Bruxelles, indique l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) dans une analyse des mouvements résidentiels publiée mardi. La période étudiée va de 2011 à 2022.
La majorité de ces transactions immobilières ont été effectuées par des couples (66%). Trois transactions sur dix concernent donc des achats individuels (33%). Les couples sans enfant privilégient l’est du canal, dans la seconde couronne (24%) et les quartiers centraux.
Les couples avec enfants choisissent plus souvent de quitter la Région. Les acheteurs individuels restent eux davantage à l’intérieur de la Région.
Les Bruxellois qui souhaitent s’installer en dehors des frontières administratives de la Région choisissent principalement de rester à proximité de la capitale.
Trois transactions sur quatre ont lieu dans l’agglomération bruxelloise, et neuf transactions sur dix dans les zones résidentielles autour de la capitale, où se concentrent les navetteurs.
“Les Bruxellois conservent un lien avec la région, même lorsqu’ils s’installent en dehors du territoire administratif”, explique l’IBSA. Le budget des acheteurs joue également un rôle dans le choix de la localité. Ceux ayant un budget plus modeste achètent plus souvent à l’ouest du canal. L’achat de biens immobiliers reste majoritairement réservé aux Bruxellois disposant de revenus élevés. La majorité des acheteurs ont entre 30 et 44 ans, “une période souvent associée à l’agrandissement familial et à la stabilité professionnelle”.
La majorité des acheteurs individuels bruxellois sont des femmes. Ces acheteurs sont souvent plus âgés que les acheteurs en couple et choisissent plus fréquemment un appartement plutôt qu’une maison, contrairement aux jeunes couples.