Le vote des étrangers entre autres corrélé à la présence d’un bourgmestre de gauche

Les étrangers résidant en Belgique depuis plus de 5 ans et ayant le droit de voter aux élections communales font très peu usage de ce droit, surtout en Flandre et à Bruxelles.

Selon la thèse de doctorat de Louise Nikolic, de l’ULB, trois critères ont une corrélation positive avec un taux élevé de participation des non-Belges: “La présence d’un bourgmestre de gauche au pouvoir (PS, Ecolo, SPA ou Groen), l’organisation de nombreuses actions d’information et de sensibilisation vis-à-vis des habitants et un score peu élevé de l’extrême droite aux dernières élections“, peut-on lire vendredi dans Le Soir.

Une grande variation d’une commune à l’autre

Le constat de base était l’observation de “très grandes variations des taux d’inscription“, également “d’une commune à l’autre“, même entre communes “aux profils socio-économiques parfois assez proches“. Les électeurs étrangers potentiels représentaient, lors des élections communales de 2012, 13% du corps électoral total en Belgique. Mais seuls 18,5% des non-Belges européens et 14% des non-Européens y ont participé. Parmi les conclusions, “on observe que les ressortissants non-européens qui se sentent discriminés dans leur commune éprouvent un sentiment de non-intégration qui les pousse plutôt à se replier sur eux-mêmes et se manifeste par un refus d’aller voter“. Ce sentiment d’implication ou de discrimination, déterminant, dépend entre autres du contexte politique local, selon Louise Nikolic.

Belga 

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09 février 2018 - 07h53
Modifié le 09 février 2018 - 07h53